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Sahara occidental
BOUDJDOUR (CAMPS DES REFUGIES SAHRAOUIS) - A quelques 30 km de la ville de Tindouf, dans le camp des réfugiés sahraouis de Boudjdour, se trouvent trois écoles de formation dans les domaines du cinéma, de la musique et des arts plastiques, une aubaine pour les jeunes sahraouis de cultiver leur talent et de sceller leur engagement à leur cause.Loin des politiques, les jeunes sahraouis suivent leur formation dans de petits baraquements dépourvus d'air conditionné, d'ateliers et de bibliothèques. Cet unique espace culturel constitue malgré tout une alternative d'espoir pour ces jeunes notamment les jeunes filles qui aspirent à une formation artistique.L'école de cinéma "Chahid Abdine Kaid Salah", créée en 2010 par une association espagnole, est l'une des écoles les plus importantes même si ne comptant que 8 étudiants. Elle assure des sessions de formation dans le 7e art durant toute l'année.Bien que ne disposant que d'un petit studio, d'une salle de montage et de quelques salles de cours, l'école se distingue par ses enseignants espagnols qui assurent un enseignement moderne et par la participation de ses étudiants au festival mondial du cinéma au Sahara occidental dont la 22e édition s'ouvrira mercredi. Elle est aussi un centre culturel important pour faire connaitre la cause du peuple sahraoui et sa longue lutte pour l'indépendance. Des cinéastes et des juristes du monde entier y sont invités chaque année.Saddam Ahmed, étudiant, a indiqué que le cinéma "est un moyen essentiel de faire parvenir au monde la voix du peuple sahraoui opprimé".Non loin du centre se trouve l'école des beaux-arts "Chahid Salek Mouloud Si Abdallah" créée par l'association d'amitié avec le peuple sahraoui" et qui dispense une formation dans les différents arts plastiques, la calligraphie arabe, la sculpture outre l'enseignement de la langue espagnole.Inaugurée lors de la 6e édition du festival culturel "Artifariti" en 2012 avec le soutien du ministère sahraoui de la culture, l'école regroupe sept enseignants sahraouis et organise des sessions de formation périodiques en invitant des encadreurs d'Algérie, du Mexique et d'Espagne.L'école a "donné aux réfugiés l'occasion d'accéder à la formation dans divers domaines artistiques", a confié Khadidja Abdallah, étudiante en céramique.Un autre établissement qui fait la fierté du camp des réfugiés de Boudjdour, l'école nationale de musique sahraouie "chahid Ahmed Salem Moulay Lahcene" créée en 2010 par le gouvernement de la province espagnole des Asturies. Aménagée par le ministère algérien de la culture, l'école offre une formation d'une année ou plus en matière de musique universelle et de poésie populaire El-Hassani.L'établissement qui compte 15 étudiants, tend à "contribuer à la formation de la culture hassanie et à promouvoir l'identité sahraouie mais "souffre, selon son directeur Allal Eddaf, d'un manque de moyens financiers".Les responsables du centre comptent établir des relations de coopération avec les institutions culturelles algériennes à l'instar de l'école des beaux-arts de Tipasa qui assure une formation à plusieurs de ses étudiants et leur offrent l'opportunité de participer à de nombreuses manifestations culturelles.


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