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Rouler pour soi ou pour les autres




Rouler pour soi ou pour les autres
Quatre roues, un moteur et un volant, c'est ce qu'on appelle une voiture, tomobil ou carrossa, ou encore kahraba comme on dit en Tunisie laïque où tout a l'air d'avancer même si ça ressemble à une petite marche arrière. Mais pour l'Algérie, c'est une bonne nouvelle, au sens industriel et non politique, le pays venant de sortir son premier véhicule à Tiaret, capitale du cheval. En l'occurrence un 4X4 de licence Mercedes fabriqué sous l'impulsion de l'armée, un tout-terrain tout neuf repeint en vert et blanc comme un ancien paquet d'Afras.Si à l'Ouest toujours, Renault a pris du retard, c'est que selon les spécialistes, le couple moteur algéro-français est moins bien huilé que l'autre couple militaro-algéro-allemand. Avec plusieurs projets industriels comme la fabrication de radars, et des camions Mercedes déjà sortis d'usine en avril dernier quelques jours après l'élection de Bouteflika, l'armée algérienne laisse entrevoir un nouveau modèle économique tiré par l'engagement industriel du secteur de la défense.Pourquoi pas ' Avec un budget de 13 milliards de dollars et une solide discipline que jalouserait le général Hamel, on peut imaginer que les militaires réussiront là où les civils n'ont pas fait grand-chose, à part manger de façon industrielle. Mais aujourd'hui, il ne s'agit que d'assemblage de véhicules avec des matériaux et éléments importés, et il faudra passer à l'intégration, c'est-à-dire avec des pièces fabriquées sur place, pour s'assurer d'une vraie industrie.Ce qui reste un problème fondamental car en plus des camions et maintenant des voitures, l'armée fabrique aussi des Présidents. Le dernier d'ailleurs ne roule pas très bien et on ne sait même pas quel est son réel taux d'intégration. Question économique, le prochain Président sera-t-il assemblé en Algérie par l'armée ou produit localement avec des pièces de rechange fabriquées localement '



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