Algérie - A la une


Rien n'est réglé !
Les concessionnaires automobiles, représentant les marques germaniques en Algérie, n'ont pas encore obtenu les lettres de crédit (Crédoc) pour procéder au dédouanement des voitures."J'ai lu quelque part, hier, que notre ambassadeur a été convoqué en Allemagne. Je m'inscris en faux ! Notre ambassadeur, je l'ai eu au téléphone. Il n'a jamais été convoqué ! Je vois mal un Etat convoquer un ambassadeur pour une affaire d'entreprise commerciale." C'est ce qu'a déclaré, jeudi dernier à Relizane, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb. Apportant un démenti formel aux écrits ayant évoqué la tension entre Alger et Berlin, M. Bouchouareb expliquera que les relations entre l'Algérie et l'Allemagne baignent dans l'huile et que plusieurs partenariats (industrie automobile, ndlr) ont été signés et concrétisés. Le même jour, le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Ali Haddad, a indiqué que "Renault Algérie doit avoir un avantage car il a mis un dispositif industriel où ils ont investi dans une usine de production de véhicules. Ce n'est pas le cas pour Volkswagen. Le dossier de Renault a été paraphé par le Conseil national d'investissement". Voilà une déclaration qui pourrait renforcer la suspicion allemande au sujet du traitement de faveur accordé aux constructeurs français. Jeudi encore, apprend-on de bonne source, le blocage des véhicules allemands persistait. "Jusqu'à présent (jeudi 3 septembre à 17h, ndlr), la situation n'a pas été débloquée dans les ports d'Algérie. Car, au fait, le problème n'est pas le dédouanement, mais dans la signature de la lettre de crédit (Crédoc) par les banques. On ne sait combien de temps cela pourrait encore durer, mais les clients attendent avec impatience leurs voitures payées depuis plusieurs mois." Notre source est formelle, le gouvernement n'a pas encore levé le verrou sur les importations des voitures allemandes, dont Volkswagen, Volkswagen utilitaire, Audi et Mercedes. À l'ambassade d'Allemagne en Algérie, on n'a pas voulu commenter cet état de fait. "La situation pourrait connaître un développement à partir de dimanche (demain, ndlr)", a révélé une source diplomatique à Liberté. La même source s'est, par ailleurs, gardée de révéler la teneur des discussions entre notre représentant diplomatique en Allemagne et le ministère allemand des Affaires étrangères. Conséquences : le flou demeure, harassant pour les clients auxquels des numéros de châssis sont attribués sur leurs bons de commande et n'arrivent toujours pas à disposer de leurs véhicules. Ces derniers prennent leur mal en patience. Les concessionnaires, de leur côté, subissent une terrible pression, ajoutée au manque à gagner et au risque de mettre en péril des centaines d'emplois.


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