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Richesse du répertoire et diversité des genres




Richesse du répertoire et diversité des genres
Ville cosmopolite par excellence, Souk-Ahras compte tous les genres musicaux, même si le malouf occupe la première place. L'on assiste à une véritable «poussée» des chanteurs hip-hop. La génération montante dispose de moyens et a su mettre à profit Youtube pour faire écho de ce nouveau genre.Des surnoms qui font fi des usages et des appellations conventionnelles sont déjà des références pour un public jeune épris d'innovation. C'est en solo que Karim-El-Gang, Rasta-Crazy ou SAG, décrivent en mots crus le chômage et les problèmes quotidiens de beaucoup de jeunes rêvant d'amour et de vie décente. Ce genre de musique ratisse large dans les rangs des jeunes puisqu'il est devenu le porte-voix de cette frange de la population.Explication d'un afficionado : «Les rythmes et les paroles des chanteurs hip-hop me donnent envie de danser tout en décryptant des messages simples, et c'est là, je crois, le secret de leur popularité parmi les jeunes». Le chaâbi, une musique, pourtant, pas trop connue dans les villes de l'intérieur du pays, est jalousement préservée par ses adeptes à Souk-Ahras.Les animations des soirées musicales de la saison estivale en font un ingrédient indispensable pour la réussite des festivals. «Le chaâbi fait partie de la mémoire collective des habitants de Souk-Ahras et il est courant de voir des gens entonner des chansons de Guerrouabi ou de Meskoud», souligne un amateur de cette école musicale.Terroir et musique traditionnelleLa musique purement traditionnelle, c'est le docteur Khecheb qui en parle : «On ne peut parler musique dans une région sans se référer à la culture du terroir. Beggar Hadda, une chanteuse-phare de Souk-Ahras qui a encore son public, est l'expression d'un art né dans la privation et les malheurs de l'occupation. C'est donc, un point de départ pour retracer des faits constatés et interprétés par une chanteuse de l'époque. En l'écoutant, les gens de sa génération revivent ces moments intenses de leur vie collective».Le malouf et les Aïssaoua, sont les plus présents à Souk-Ahras. Pour une fête familiale, pour célébrer une réussite scolaire avec faste ou pour souhaiter un bon retour à une personne restée absente pour une longue durée, des troupes locales créent par le rythme et la bonhomie des chanteurs, la fête.«Les gens de cette ville ne peuvent s'en passer car ils sont, dans leur majorité, nés dans des maisons à patio où le malouf, une musique que l'on peut écouter en famille, faisait (et fait) partie de leur quotidien. Idem pour le chant Aïssaoua qui, lui, a, une empreinte, plutôt, religieuse», souligne l'un des frères Bouraoui, membres de la troupe Ichbilia. Rares sont les villes de l'intérieur du pays où l'on compte une telle diversité. A promouvoir?



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