Réussite de l'acclimatation de la crevette d'eau douce à Skikda

Avant-hier, le premier lot de plus de 4000 larves de crevette d'eau douce, dite Vanemie a été ensemencé avec succès au niveau des installations de la ferme aquacole de Ouargla.Cette phase est venue clôturer le travail déjà entrepris en amont à la ferme aquacole de la Marsa dans la wilaya de Skikda. C'est au niveau de cette dernière que le processus d'acclimatation de cette espèce avait été préalablement mené. «C'est une première en Afrique du Nord», précise le directeur de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya de Skikda et d'ajouter «Cette opération a été enclenchée au mois de novembre dernier en important de Thaïlande plus de 4000 larves de crevette d'eau douce.Ces larves ont donc transité, pour les besoins de l'acclimatation, par la ferme de la Marsa qui dispose d'une bonne expérience et d'un savoir-faire sans parler des installations adéquates. Cette phase a été couronnée de succès puisqu' on n'a enregistré aucune perte». Pour mener à bien cette période transitoire d'acclimatation et sachant au départ que ces larves étaient préalablement destinées à la ferme de Ouargla, les cadres du secteur, ceux du Centre national de recherche et de développement de la pêche et de l'aquaculture (CNRDPA) ainsi que les partenaires sud-coréens ont d'abord ramené, à partir de Ouargla, près de 100 m3 d'eau douce spécifique à cette région du sud du pays. «Cette eau a été acheminée par des camions-citernes pour éviter toute dissemblance des qualités physicochimique après le transfert des larves vers Ouargla», explique le directeur.Depuis le mois de novembre, les larves ont ainsi enregistré une croissance satisfaisante en parvenant à 08 grammes par individu. «Cette croissance est appelée à se poursuivre à Ouargla où les opérations d'engraissement se poursuivront afin d'atteindre, au minimum, 14g par individu», rajoute notre interlocuteur.Après ce succès, on s'attèle aujourd'hui à vider les bassins de la ferme aquacole de la Marsa pour reprendre l'élevage de la Matsagoune, dite aussi crevette royale, une espèce locale très appréciée pour ses qualités gustatives. «La production de cette crevette servira essentiellement à repeupler nos côtes», conclut le directeur.