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Répression de la marche du 20 avril dernier


Répression de la marche du 20 avril dernier
L'Assemblée populaire de wilaya de Tizi Ouzou a adopté, hier, lors d'une session ordinaire consacrée à la rentrée sociale et au logement, la décision de création d'une commission d'enquête concernant la répression par les autorités de la marche du 20 avril 2014.Lors de son allocution d'ouverture, le P/APW de Tizi Ouzou, Hocine Haroune, a évoqué la mort "stupide" du joueur de la JSK, Albert Ebossé, et l'assassinat du ressortissant français Hervé Gourdel, "en Kabylie, une région glorieuse, de paix, de fraternité et de convivialité", avant de revenir sur la répression de la marche du 20 avril 2014 à Tizi Ouzou. Selon M. Haroune, "l'APW s'était élevée avec fermeté contre les agissements irresponsables de certains agents à l'encontre de jeunes manifestants" et de proposer, à la demande du groupe RCD représentant un tiers à l'Assemblée, "conformément à l'article 35 du code de wilaya, l'adoption d'une commission d'enquête concernant ces événements du 20 avril 2014". Durant cette session, les élus du RCD à l'APW de Tizi Ouzou ont rendu publique une déclaration dans laquelle ils reviennent sur la répression de la marche du printemps berbère et la situation d'insécurité que connaît la Kabylie, livrée notamment au phénomène du kidnapping qui touche en majorité les industriels et les commerçants de la région. D'emblée, les élus du RCD sont revenus longuement sur les événements du 20 avril 2014, où les forces antiémeutes ont réprimé l'historique et habituelle marche de célébration du Printemps berbère où "des citoyens pacifiques, à la fleur de l'âge, pleins d'ambitions démocratiques pour leur pays, armés de leur seule foi en leur combat identitaire, ont été lynchés et violentés gratuitement", lit-on dans la déclaration. Et de rappeler que juste après ces événements, les élus du RCD avaient demandé "la tenue d'une session spéciale durant laquelle devait naître une commission d'enquête, ce que le P/APW avait, à l'époque, refusé, bafouant ainsi la loi". "Un tel débat aurait très certainement contribué à identifier les foyers de ce mal et à situer les responsabilités de chacun, notamment de ceux dont la mission est de l'enrayer. En le proposant, les élus du RCD n'avaient qu'un seul objectif : stopper le compteur infernal des rapts suivis d'une demande de rançon. Arrêter la comptabilité macabre des enlèvements qui connaissent une issue tragique. Redonner un semblant d'inquiétude à nos opérateurs économiques qui n'en peuvent plus de vivre dans la hantise d'un kidnapping", lit-on encore dans la déclaration du groupe RCD.




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