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Recours abusif aux procurations et mécontentements




Recours abusif aux procurations et mécontentements
Le Front de libération nationale a procédé, ce jeudi, à l'élection de ses représentants dans les structures de l'APN. Le nombre des candidats était de 98 députés, soit 24 pour les postes de vice-présidents du bureau de l'APN, 39 pour les présidents de commission, 19 pour les vice-présidents de commission et 16 pour les rapporteurs.Mais la bataille s'est beaucoup plus déroulée autour des cinq postes de vice-présidents du bureau de l'Assemblée. Des noms circulaient déjà la veille du vote sur les "heureux lauréats", étant donné que le marchandage des voix et les compromis faisaient rage depuis plusieurs jours. Ainsi, les cinq postes sont revenus à Tliba Baha-Eddine pour la région-est (Annaba), Zebbar Berrabah pour la région-ouest (Relizane), Salim Chennoufi pour la région-sud (Biskra), Lakhdari Saïd pour la région-centre (Tizi Ouzou), et Eddalia Ghania pour la représentativité féminine (Blida).Le passage à l'urne n'était pas empreint de toute la sérénité à laquelle aspirait Amar Saâdani qui, pour rappel, a renoncé au mode de désignation, une option que lui confère pourtant le règlement intérieur du parti. Une démarche qui visait à calmer les choses, après les remous qu'a connus ces derniers le temps le groupe parlementaire du FLN.Risque de grogne le 4 octobreCe jeudi, plusieurs députés interrogés ont dénoncé le recours abusif à la délivrance de procurations par le chef du groupe parlementaire Mohamed Djemaï. "Il faut dire que pour cette opération, il n'a pas été à la hauteur. Il a signé, lui-même, 30 procurations de vote alors que de coutume la délégation d'une voix se fait d'abord chez le notaire. Mohamed Djemaï a surtout signé des procurations pour ceux et celles qui lui sont acquis. C'est-à-dire, ceux et celles qui ont accordé leurs voix à ses partisans", grognent des parlementaires du FLN, qui affirment aussi que l'opération de vote s'est déroulée sans huissier de justice.Le poste revenant à la représentativité féminine dans le bureau de l'APN a été source de conflit. "Nous savions dès le départ que le poste allait revenir à Eddalia Ghania. Comme elle a fait beaucoup de bruits l'année dernière, une décision a été prise au niveau de la direction du parti pour la faire taire", dénoncent plusieurs députés.Par ailleurs, la réunion du nouveau comité central du FLN, prévue ce dimanche, risque de connaître quelques agitations. La députée d'Oum El-Bouaghi, Fatima Tarhlissia, a menacé dans une déclaration à Liberté, de se rendre à la rencontre avec une grande banderole. "J'ai été élue par l'urne lors du dernier congrès du FLN. Mon nom a été cité publiquement avant d'être retiré de la liste des membres du comité central.Des gens ont placé leurs cousins, leurs amis, leurs maîtresses pendant que les noms de véritables militants du parti se faisaient effacer au stylo...", se plaint-elle.M. M.



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