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Ramadhan à Médéa
Après le douzième jour du mois sacré de Ramadhan, les bourses modestes sont mises à rude épreuve et commencent à s'essouffler devant le rythme des dépenses imposées par le mois de jeûne.Les vendeurs de produits de large consommation (fruits et légumes?), interrogés sur ce sujet, ont eux-mêmes constaté une baisse sensible des ventes de leurs marchandises en comparaison avec la première semaine, où on se bousculait au marché couvert en s'arrachant n'importe quoi et à n'importe quel prix.Ce fléchissement des ventes a poussé les marchands à revoir leur marge bénéficiaire à la baisse en se contentant d'un faible taux de gain pour éviter les pertes. Ceci s'explique aussi par l'arrivée en ce moment des produits locaux sur le marché, car la saison des récoltes de la région s'y prête bien en quantité, en particulier pour les légumes et fruits saisonniers.Par contre, pour les viandes bovines et ovines, les prix des «morceaux nobles» sont inabordables et interdits aux pauvres. Les familles à faible revenu n'ont pas le choix, elles se contentent des abats des carcasses chez le boucher du coin qui les détaille au kilogramme dûment affichés à moindre prix pour faire la fameuse soupe de Ramadhan.Les viandes rouges surgelées d'importation ne sont pas trop consommées dans la localité, les consommateurs sont encore méfiants pour ce genre d'importation. D'autres, devant la dureté de la vie, se sont carrément résignés dès le premier jour du Ramadhan, mettant de côté leur orgueil, pour se pointer au quotidien devant le portillon du resto du c?ur le plus proche pour bénéficier d'une aide (couffin, repas préparé) pour subvenir aux besoins de leur famille.Par ailleurs, les passagers et les SDF sont aussi pris en charge dans ces locaux aménagés à la hâte en cuisine et en restaurant pour faire face à la forte demande qui s'accentue malheureusement chaque année. La montée de l'indice de pauvreté donne des frissons dans le dos dans un pays aussi riche par ses ressources naturelles comme le nôtre. La solidarité de la société civile, n'est pas un vain mot dans la région de Médéa, car au moment du f'tour on ne risque pas de rester sans repas dehors, les familles se «disputent» entre elles les pauvres pour partager leur repas avec eux, une coutume ancrée de père en fils.



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