Que s'est-il réellement passé dans la capitale tunisienne'

La regrettable rixe qui a éclaté le 28 mars en cours entre des membres des délégations algérienne et marocaine, pendant la tenue de la 13e édition du Forum social mondial, dans la capitale tunisienne, continue à alimenter la discussion.Les scénarios décrits par des témoins diffèrent. D'après des journalistes tunisiens, des éléments de la délégation algérienne n'auraient pas admis les déclarations de certains éléments de la délégation marocaine qui affirmaient que les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf sont des centres qui abritent des terroristes.Des propos qui rejoignent la propagande d'une certaine presse marocaine qui tente de manipuler l'opinion publique en faisant une relation entre les militants du Front Polisario et Al Qaida.Ce mensonge dont une certaine presse marocaine est l'auteur a pour but d'exploiter la mobilisation internationale antiterroriste pour la «canaliser» contre les militants de ce parti sahraoui qui milite pour l'indépendance de son pays.Des médias rapportent que «jeudi, à l'occasion d'une marche de soutien avec les peuples palestinien et sahraoui organisée par des Algériens, ce sont des perturbateurs marocains qui auraient infiltré la marche et enchaîné les provocations. Mais la tension a atteint son paroxysme le lendemain à l'occasion d'un débat organisé par des Marocains sur le thème : «Crimes contre l'humanité à Tindouf, camps d'entraînement des enfants sahraouis».Dénonçant la provocation marocaine, des Algériens auraient alors fait irruption dans la salle. Pour éviter que la situation ne dégénère, les organisateurs ont été contraints d'annuler l'atelier.A noter que les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf sont régulièrement visités par les structures de l'Organisation des Nations unies (ONU) qui reconnaissent que ces lieux servent de refuge aux Sahraouis fuyant la colonisation marocaine.Communiqué de la délégation algérienneDans un communiqué rendu public sur ce regrettable incident, les organisations et associations de la société civile et parlementaires de la délégation algérienne participant au Forum rappellent que «l'insistance de la délégation algérienne à participer à la rencontre est expliquée par la détermination de notre délégation à apporter son soutien à nos frères tunisiens, peuple et gouvernement, contre le terrorisme», notant que «la délégation algérienne est la plus grande en termes de nombre de participants». «Nous dénonçons avec force les provocations volontaires de la délégation marocaine», écrit la délégation algérienne dans ce communiqué.«La délégation algérienne ne tolérera pas de tels comportements irresponsables et infondés qui nuisent à la réputation et à la souveraineté nationale, et demande le retrait de tous les thèmes programmés qui peuvent nuire à la souveraineté nationale des Etats participant à ce forum», ajoute la délégation algérienne. Créé en 2001, le Forum Social Mondial aspire à rassembler les peuples et proposer une alternative à la situation économique actuelle.De par le thème retenu, cette édition ne devait pas contenir de thème qui touche à la souveraineté de l'Algérie et au droit du peuple sahraoui à l'indépendance, notent de nombreux participants.