Quand les hommes fabulent, les torchons brulent

Le torchon brûle et l'incendie des scandales, qui secouent le football algérien ces derniers temps, risque de se propager encore plus. Des supposés non-ditspour continuer à alimenter le quotidien d'une presse sportives où les déballages et le dressage du linge sale priment sur les résultats sportifs et les performances désormais relégués au second plan. La sagesse ' On n'en connait décidément pas. D'habitude calme et loin des polémiques, le président de la Fédération algérienne de football a, manifestement, craqué cette fois en y déversant. Les raisons ' Certainement, le cumul de critiques dont il a fait l'objet dernièrement. En froid avec le wali de Blida, attaqué par l'ancien international Rabah Madjer (qui profère tout et n'importe quoi et l'affaire de l'étoile sur l'écusson du maillot le prouve) et la tribune choisie par le président des Canaris pour s'attaquer à lui (Egypte), le premier responsable de l'instance du football national semble éreinté pour de vrai. Exemplaire dans la gestion des affaires du «jeu à onze» algérien avec beaucoup d'efforts consentis afin d'essayer de mettre la discipline au diapason de ce qui se fait de mieux au monde, «El Hadj» voit certains lui mettre des bâtons dans les roues. Cependant, ces «attaques» interviennent à un moment où le sport roi en Algérie se retrouve à une véritable croisée des chemins. D'un côté, il y a ce championnat moribond affublé d'un costume du «professionnalisme» qui ne lui sied pas malgré les vaines tentatives d'ajustement. D'un autre, une sélection qui tutoie les sommets du niveau continental, mais celui international aussi avec une gestion parfaite et de probants résultats qui plaident en faveur de l'instaurateur de la loi du Bahamas (celle qui permet au binationaux d'opter pour l'équipe nationale de leur choix). Quoi qu'on en dise, Raouraoua excelle dans son domaine et le niveau qu'ont atteint les Verts ces quatre dernières années l'acquitte en dépit d'une composante formée par des joueurs évoluant extra-muros.Entre-temps, ses détracteurs ne connaissent pas la même réussite lorsqu'il s'agit de rendre les copies et dresser les bilans. En Algérie, on a toujours l'impression que l'incompétence s'acharne à chasser la compétence. Lorsqu'on touche le fond, on est souvent enclin à s'attaquer à meilleur que soi pour essayer de rester aux devants d'une scène médiatique où le sensationnel prédomine sur le rationnel. Les deux hommes sont donc appelés à fairepreuve de discernement. La réconciliation ' Ce ne sera sans doute pas pour demain, mais s'il y a aura un perdant dans cette affaire, c'est indubitablement cet environnement footballistique auquel les mots causent bien des maux.M. T.