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Prière de ne pas pousser dans les descentes



Prière de ne pas pousser dans les descentes
A part en Kabylie pour le 20 Avril et dans quelques villages épars, depuis jeudi tous les jours ressemblent à des vendredis. Longues journées de vide s'étirant sans conviction vers le rien pour aller se coucher sur une terre basse. Dans les rues, des visages éteints surmontés de têtes défaites noyées dans un ennui profond d'où peu de paroles émergent, une tristesse qui contraste avec ces lendemains déclarés fête nationale. La liesse préfabriquée a laissé place à un sentiment d'abattement, peut-être par cette entrevision du futur commun, de nouvelles années d'immobilisme avec les mêmes bandits au pouvoir et Amar Saadani expliquant à un peuple usé tous les bienfaits du paracétamol 500.Ou peut-être ces chiffres officiels, bien que gonflés à la levure chimique, montrant que le Président n'a recueilli que 36% des voix, soit 8 millions sur 22, laissant 14 millions de malheureux derrière. A commencer par Benflis, qui dit avoir gagné dans 80% des wilayas et fustige le Président qui aurait refusé un deuxième tour comme on refuse de se faire pousser dans une descente. Par ennui probablement, un groupe terroriste tuait samedi 14 militaires dans la région qui a obtenu le record de l'abstention à l'élection. Gaïd Salah, au lieu de s'occuper de la réélection de Saïd Bouteflika, devrait songer à nettoyer le pays.On se consolera avec Louisa Hanoune qui, pour sa fin de carrière, est contente de son 1,37%, elle qui a passé toute la campagne à tirer sur Benflis pour, selon elle, «une des élections les plus sûres de l'histoire du pays». Ce qui est sûr c'est qu'à Skikda, non loin de chez elle, un PV a été exhibé donnant 235 votants dans un bureau avec un résultat de 235 bulletins pour Bouteflika, 29 pour Benflis et 3 pour Hanoune. A Skikda on sait compter et, d'ailleurs, Hanoune doit maintenant rembourser 200 millions de frais de campagne. Ce n'est pas Benflis qui va les lui avancer.





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