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Précarité et manque de débouchées




Précarité et manque de débouchées
Le tissu industriel est des plus précaires à Souk Ahras, une wilaya qui n'a connu que trois unités de production d'envergure dans le secteur public, et ce depuis l'indépendance. Il s'agit du complexe lainier LASA, l'unité des peintures (UPSA) et celle de la production du papier (PAPIEROSA).Deux parmi elles ont frôlé le bradage, après avoir subi toutes les campagnes de compression des effectifs. La SNTF (Société Nationale du Transport Ferroviaire), naguère, pourvoyeuse de postes d'emploi et élément de stabilité sociale pour des centaines de familles est frappée de torpeur depuis des lustres. Le train voyageur ne siffle plus et le transport du minerai a trouvé mieux grâce au marché conclu avec les poids lourds. Le chômage endémique est limité à un taux de 10.6% chez les officiels.Lequel taux réfuté par la réalité du terrain qui placerait très haut la barre de ce fléau ravageur. Les palliatifs du DAIP (Dispositif d'Aide à l'Insertion Professionnelle) et autres CID (Contrat d'Insertion des Diplômés) et CIP (Contrat d'Insertion Professionnelle) sont loin d'atteindre les effets escomptés et c'est surtout un réseau d'offre d'emplois bon marché entre les mains de responsables du pire à l'égard des jeunes recrues vulnérables, que l'on exploite des années durant dans des tâches extraprofessionnelles. Le procédé de la carotte au bout d'une perche y est de mise.En cas d'infraction à la législation du travail, ni la direction de l'emploi, ni l'ANEM, ni encore l'inspection du travail n'interviendront en faveur de l'employé.Dans les secteurs du bâtiment, des services et de l'agriculture, le personnel n'est jamais déclaré aux assurances sociales, le droit au congé est bafoué, l'emploi des mineurs y est légion, les salaires impayés prennent des années de dérobades et les accidents de travail mortels sont traités à l'amiable. L'hibernation de l'inspection du travail, de la CNAS et des autres instances de contrôle est, semble-t-il, adoptée comme règle majeure.Côté syndicats autonomes, les représentants locaux, notamment dans le secteur de l'éducation, vivent avec et pour les débrayages.La formation syndicale et le droit à la représentativité dans les différentes commissions à caractère sociale ne sont guère à l'ordre du jour. L'UGTA, quant à elle, refuse d'opérer un changement dans ses structures horizontales, malgré deux récents scandales.L'investissement productif chez le privé est soumis, depuis des années, à l'appréciation du tout puissant CALPIREF (Comité d'Assistance à la Localisation et à la Promotion des Investissements et de la Régulation du Foncier). Ni décollage en vue, ni emploi perceptible.



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