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Poutinophobie occidentale hystérique



Poutinophobie occidentale hystérique
Les médias occidentaux n'ont pas été jusqu'à accuser formellement le président russe Vladimir Poutine d'être le commanditaire de l'assassinat vendredi dernier près du Kremlin à Moscou de Boris Nemtsov, ancien vice-Premier ministre du pays durant l'ère Eltsine et depuis devenu chef de file de l'opposition à la politique de l'actuel chef de l'Etat russe. Mais presque tous brodent sur l'évènement avec des analyses et commentaires suggérant que ce qu'ils savent de Poutine le rend suspect principal dans le meurtre.Certes, la piste menant au Kremlin et à Vladimir Poutine n'est pas dans l'absolu à écarter, mais pour la rendre plausible ceux qui l'indiquent devraient l'étayer par des arguments autres que les traits caricaturaux par lesquels ils dépeignent la personnalité de Poutine et le côté glaçant de son caractère. Qu'ils expliquent comment cet homme politique auquel ils concèdent d'être un magistral joueur en échec politique se serait laissé aller à commanditer l'assassinat de son principal opposant à un moment où engagé dans un bras de fer crucial avec les Européens et les Américains, un tel forfait par sa résonance internationale ne peut avoir qu'incidence négative pour lui et le prestige de son pays.Quel danger l'opposant Boris Nemtsov représentait pour le président Poutine qui l'aurait poussé à commanditer son meurtre ' L'on n'en voit pas sachant que l'opposition russe à la politique du Kremlin est laminée et sans audience au sein de l'opinion russe qui à une écrasante majorité approuve cette politique et l'homme qui la conduit. Poutine aurait fait preuve d'une imbécillité politique incommensurable en offrant à cette opposition par un acte pareil la possibilité de rebondir dans le pays en surfant sur l'indignation qu'il suscite au sein des citoyens russes.S'ils n'étaient animés d'une Poutinophobie qui les aveugle, les médias occidentaux auraient relevé le fait que l'assassinat de l'opposant russe est intervenu dans le contexte où en Occident il a commencé à se faire jour que dans le conflit ukrainien qui oppose la Russie aux puissances occidentales, les torts, le mensonge et le cynisme ne sont pas du côté de Moscou comme veut le faire croire le matraquage médiatique anti-russe. L'assassinat de Boris Nemtsov dont la position sur ce conflit rejoint celle des instigateurs de ce matraquage ne pouvait par conséquent qu'offrir à ces milieux l'occasion d'un déchaînement anti-Poutine encore plus féroce et plus diabolisant de sa politique. Il y a lieu de prendre au sérieux l'affirmation du président russe présentant l'assassinat de son opposant comme étant une « manipulation ».Des apprentis sorciers n'ont-ils pas en effet froidement envisagé que le meurtre de la principale figure de l'opposition russe pourrait déclencher une révolution « colorée » dans son pays ' Ce mode opératoire de déstabilisation et de chute des pouvoirs est devenu l'arme fatale dont usent des officines occidentales qui masquent leurs ingérences sous le fallacieux prétexte de défense de la liberté et de la démocratie. Elles ne reculeront pas à préméditer un crime politique qui faciliterait leur entreprise. Poutine a l'obligation d'aiguillonner ses polices et le FSB en particulier pour qu'ils fassent la lumière sur le crime de Moscou et d'en découvrir et les auteurs et les commanditaires.


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