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Port d'Oran
L'importation de produits non conformes aux normes nationales et internationales est une conséquence directe de la mondialisation des échanges, qui n'épargne aucun pays, aucun secteur d'activité et aucun produit. Mais son impact en Algérie donne des chiffres bien supérieurs à la moyenne mondiale. 14.824 tonnes de produits alimentaires non conformes ont été bloquées par les services de contrôle au niveau du port d'Oran, de l'aéroport et du port sec d'Oran, durant les 9 premiers mois de l'année en cours. D'une valeur de 37 milliards de centimes, cette marchandise a été bloquée dans le cadre de l'application des textes de loi relatifs à la qualité et à la conformité des produits importés et au décret portant sur la protection de la santé du consommateur.Pour le port d'Oran, les services de la direction du commerce ont bloqué 943 tonnes de marchandises d'une valeur de 22 milliards de centimes. Pour le port sec, la quantité de la marchandise bloquée était estimée à 878 tonnes d'une valeur de 14 milliards de centimes. Alors qu'au niveau de l'aéroport international, il a été bloqué 3 tonnes de produits non conformes. Au-delà de la tromperie du consommateur, ces produits non conformes, qui ne sont pas tous des contrefaçons, sont dangereux et impropres à la consommation. Les statistiques n'existent pas mais pourtant, il serait édifiant de constater combien d'intoxications sont provoquées par des confiseries, du lait ou de la viande ne respectant pas les normes d'hygiène et de composition, ou encore, combien de problèmes dermatologiques résultent des substances interdites présentes dans les textiles ou les crèmes cosmétiques. Dans le même cadre, près de 87 quintaux de cacahouètes impropres à la consommation ont été bloqués par les services de contrôle au niveau du port d'Oran durant le mois dernier. Ces fruits secs ont été bloqués pour absence d'étiquetage et des mentions du pays d'origine et de la date de péremption, mais après vérification et les analyses effectuées, il s'est avéré que ces arachides étaient impropres à la consommation. Dans le même cadre, on apprend que plus de 1,5 tonne de produits alimentaires a été ainsi refoulée illico presto du port d'Oran durant la même période (novembre). Les produits interdis d'accès présentaient des anomalies dont les défauts d'étiquetage, l'absence de la raison sociale des fabricants et les pays de provenance. L'Algérie s'est dotée, notamment au travers de la loi de protection du consommateur de 2009, d'un arsenal législatif performant. Les services des douanes et de la répression des fraudes multiplient les interventions et les saisies. Le directeur général des douanes vient même d'annoncer le renforcement des effectifs et pourtant, le phénomène ne fait que s'amplifier. La note de la Banque d'Algérie du 16 février 2009 avait le mérite de vouloir endiguer ce phénomène, en encadrant les importations et en imposant aux importateurs la présentation d'un certificat de conformité des marchandises avant chaque expédition. Notons que dans le cadre de l'assainissement du commerce extérieur, une large campagne de contrôle des importateurs a été lancée par la direction du commerce de la wilaya d'Oran. Ainsi, tous les importateurs disposent de six mois pour régulariser leur situation.Selon la direction du commerce, des équipes composées des inspecteurs de contrôle de la qualité et ceux du contrôle des pratiques commerciales ont été mobilisées pour cette opération qui s'articule autour de trois axes, à savoir le contrôle des moyens de stockage, les moyens de distribution et les moyens de contrôle de la conformité des produits. A l'issue de cette opération, des autorisations d'exercice de deux ans seront délivrées aux vrais importateurs. Dans ce cadre, il faut savoir qu'un fichier national des importateurs est déjà en vigueur.En effet, sur les 3.878 importateurs recensés par la direction du commerce, seulement 900 activent réellement. Avec ce chiffre impressionnant, les autorités ont décidé dernièrement de consentir plus d'efforts pour traquer les faux importateurs. La numérisation a permis d'en savoir plus sur les activités réelles de cette faune d'importateurs.




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