Algérie - Pollution

Pollution à Skikda - Plus de 9 tonnes de déchets sanitaires dans une villa



Pollution à Skikda -  Plus de 9 tonnes de déchets sanitaires dans une villa




Des cadres du Chu d’Annaba devant la justice. Il a suffi d’un geste civique d’un simple citoyen, qui est allé alerter les services de sécurité pour que ces derniers parviennent à saisir plus de neuf tonnes de déchets sanitaires hautement dangereux.

L’affaire remonte au 13 mars courant quand un habitant de la cité des 500 Logements, dans la ville de Skikda, a été attiré par la présence d’un amas de déchets hospitaliers abandonné non loin du lycée Souames.

Aussitôt, il part informer les services de sécurité, qui se rendent alors sur les lieux et constatent la présence de déchets sanitaires coupants, piquants et tranchants.

Une catégorie jugée par la loi algérienne comme étant «à risque infectieux».

Autre fait important, les policiers relèvent que l’emballage de l’ensemble des déchets portait l’adresse du CHU de Annaba ainsi que celle d’une structure de santé d’El Bouni.

Une enquête est alors enclenchée par la brigade économique de la sûreté de Skikda qui ne tardera pas à identifier la personne responsable de cette infraction.

Munis d’un mandat de perquisition, les policiers se rendent au domicile du suspect (une villa). Une fois sur les lieux, ils seront très surpris par ce qu’ils vont découvrir: des clichés radiologiques usés, des ordonnances, des fiches médicales, des médicaments périmés, des sacs éventrés, des seringues usées… en tout, plus de neuf tonnes de déchets hospitaliers.

Les policiers découvrent également la présence de fûts que le suspect utilisait pour brûler les déchets ainsi qu’un chalumeau.

Mais comment se fait-il que des déchets, classés à risques, se sont-ils retrouvés chez un particulier?

Selon des sources sûres, le suspect dispose d’une attestation délivrée par l’agence nationale des déchets qui lui accorde le droit de récupérer uniquement «les déchets banals» comme le papier, le carton ou le plastique.

Autre question, comment se fait-il qu’une institution comme le CHU d’Annaba puisse «donner» des déchets spécifiques à une petite entreprise qui ne dispose pas d’agrément délivré par le ministère de l’environnement comme le stipule la loi?

La justice aura certainement à situer les responsabilités et à apporter les réponses car entre-temps, le suspect principal ainsi que plusieurs cadres du CHU d’Annaba ont été présenté, dimanche dernier, devant le procureur de la République qui a ordonné la mise en détention du premier suspect en attendant le jugement de cette affaire.

Khider Ouahab

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