Algérie - A la une



Plus jamais ça
Le sort a fait que la reprise de l'activité de l'équipe nationale se fait alors que le football algérien est sous l'effet du traumatisme de la mort, dans des conditions terribles, d'Albert Ebossé.La disparition violente du joueur camerounais aura été vécue unanimement dans la douleur et la communion.Mais aussi dans l'incompréhension que pareille horreur se soit produite dans une de nos enceintes sportives. Un endroit censé être dédié au spectacle et à la communion donc au bonheur et à la vie. Le drame a été largement condamné et la nécessité de faire quelque chose pour que pareille horreur n'arrive plus a été réaffirmée.Les Algériens passionnés de football dans leur majorité ont durement vécu la disparition dramatique du footballeur camerounais. La mauvaise nouvelle a fait le tour du monde donnant de l'Algérie l'image d'un pays incapable d'assurer le minimum sécuritaire dans un stade. L'ironie du sort a fait que le drame survienne au moment où l'Algérie était bien placée pour succéder à la Libye dans l'organisation de la CAN-2017. Le Mali, adversaire de l'Algérie, sur la route pour la CAN-2015 a d'ailleurs profité de l'occasion pour demander une délocalisation de la rencontre prévue à Blida. La requête n'avait pas de chance d'aboutir mais relevait de la fameuse guerre psychologique dans pareilles joutes.Reste que la tragédie de Tizi Ouzou doit impérativement servir de leçon pour l'avenir. D'abord la prise de conscience de la réalité des infrastructures sportives ne répondant pas aux normes de sécurité.Il est évident que le football en Algérie est chargé d'une importance excessive. Jusqu'à menacer l'ordre public le jour des matchs. Sans parler de la politisation à outrance de ce sport populaire et sa prise en otage par une catégorie de personnes se disant présidents et dirigeants mais dont les pratiques mafieuses lui causent du tort. Ainsi le football algérien n'a pas eu le temps de savourer la belle prestation en Coupe du Monde qu'il est soudain rattrapé par sa dure réalité domestique. La violence dans les stades était une réalité habituelle dans notre football, mais cette fois-ci l'abîme a été touché, il y a eu la mort d'un joueur sensé être protégé. Le drame devait bien un jour arriver. C'est le résultat inévitable de l'insouciance, du laisser-aller et de l'incompétence. Espérons que le drame de ce 23 août 2014 restera dans les mémoires comme un moment difficile qui aura énormément apporté en matière de prise de conscience. Et en actions salvatrices. Le stade 1er-Novembre de Tizi Ouzou devrait être baptisé Albert Ebossé, pour perpétuer sa mémoire, et que pareille indignité ne puisse se reproduire en nos murs.M. B.


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