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Plus de mille cas enregistrés chaque année




Plus de mille cas enregistrés chaque année
Le nombre des femmes violentées ne cesse d'augmenter, et chaque année on enregistre plus de 1000 femmes battues ou harcelées à Constantine», nous a confirmé Malika Chetouh, présidente de l'association Rachda, jeudi dernier lors d'une conférence organisée au siège de l'UGTA de la rue Chitour Amar.Selon ses initiateurs, le but de cette rencontre est de lutter contre la violence à l'égard des femmes à travers surtout des actions de sensibilisation en direction des citoyens. Selon la présidente de Rachda, l'association a recensé depuis 2003 environ 1300 femmes, âgées entre 17 et 78 ans, qui ont été violentées, sans compter celles qui refusent de dénoncer ce genre d'abus. «La femme est la cellule de la famille, mais malheureusement elle est souvent victime de la violence conjugale, de la violence au travail et même dans la rue.Et nous avons constaté ces derniers temps que la violence dans la rue a pris de l'ampleur. D'autre part nous avons remarqué une nouvelle forme de violence, celle du rejet de la femme malade. Actuellement nous avons enregistré une dizaine de femmes violentées et jetées par leurs époux, car elles sont atteintes d'un cancer ou une autre maladie, au lieu d'être prises en charge et soignées.C'est très grave», a-t-elle souligné. Lors de son intervention, Soumia Salhi, militante féministe et syndicaliste, a insisté sur le fait de ne pas seulement se limiter à la promulgation de lois, car l'arsenal juridique proposé nécessite des mécanismes d'application et des mesures d'accompagnement et des infrastructures d'accueil.La conférencière a tenté de présenter des solutions à ce problème et débattre avec les invités les causes de cette violence, et d'expliquer les lois qui défendent la femme. «Il manque entres autres une disposition importante, celle relative à l'obligation de signalement par les professionnels de la santé notamment dans le but de rendre plus systématique le repérage des violences envers les femmes et leur prise en charge immédiate», a-t-elle expliqué.Concernant la pension alimentaire, Soumia Salhi ajoute qu'il ne s'agit pas seulement d'une prime au divorce comme le laissent entendre certaines personnes et ce n'est pas une dispense aux pères réfractaires à payer la pension fixée par la loi.



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