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Plus de 7 tonnes de produits «anonymes» saisis à Annaba



Plus de 7 tonnes de produits «anonymes» saisis à Annaba
Mohamed RahmaniLa protection du consommateur passe par un contrôle sévère etpermanent des marchandises exposées à la vente et l'application des lois relatives à la pratique commerciale et à la répression des fraudes. Missions dévolues aux directions du commerce, dont lesbrigades de contrôleurs sillonnent chaque jour les villes et les communes pour procéder aux vérifications nécessaires au niveau des milliers de commerces établis. Mais ce travail de fourmi est quelque peu faussé par les commerces illicites relevant de l'informel qui a pris des proportions alarmantes et continue à se développer malgré les mesures prises et les solutions proposées.Les services de la pratique commerciale, de la répression des fraudes et de laprotection du consommateur dépendant de la direction du commerce continuent à faire leur travail. PV dressés pour quelqueinfraction au code de commerce, amendes infligées, poursuites judiciaires, oufermetures administratives sont légion.Ainsi le bilan de l'année 2014 de ladirection du commerce est plus qu'éloquent au vu du nombre d'interventions enregistrées par les 2 services, les infractions relevées et les saisies opérées. En effet, selon les chiffres communiqués par cette institution, l'année dernière, 54 482 contrôles ont été effectués sur les marchés, aux frontières et sur le plan de la pratique commerciale. Au cours de ces interventions, 3 484 infractions ont été relevées, dont 3 332 ont fait l'objet depoursuites judiciaires. Pour les chiffresd'affaires dissimulés, une forme d'évasion fiscale, 230 113 234,90 DA ont été«débusqués» ce qui est bien loin de la réalité car les 2/3 des marchandises vendues ne sont pas facturées et se retrouvent sur le marché informel. La valeur totale des produits saisis se monte à 16 795 500,00 DA pour une quantité de 99,251 tonnes, dont 7,169 tonnes pour défaut d'étiquetage. Le nombre defermetures administratives a atteint au cours de l'année écoulée 220 locaux commerciaux.La valeur des marchandises bloquéesaux frontières pour diverses infractions-produits périmés, produits impropres à la consommation, produits non conformesaux normes, marchandises avariées,défaut d'étiquetage- est estimée à27 014 473,12 DA pour une quantité de 219,045 tonnes. Selon le chef de service de la protection du consommateur et de la répression des fraudes de la direction du commerce d'Annaba, le défaut d'étiquetage concerne surtout les cosmétiques et lesproduits alimentaires, principalement le poulet. La plupart des infractions relevées et réprimées concernent ces 2 catégories de marchandises. Les cosmétiques sont en général des produits importés qui doivent normalement comporter une étiquette portant les mentions écrites en arabe relatives au pays d'origine, aux nom et adresse del'importateur, les dates de fabrication et de péremption ainsi que la composition duproduit. «Les infractions relevées ont trait à l'absence totale de cet étiquetage ou une des mentions prévues par la réglementation et donc le produit est bloqué au niveau des frontières», précise notre interlocuteur.Pour ces produits qui malgré lesdispositifs mis en place arrivent à traverser les mailles du filet et se retrouvent surles étalages des boutiques, la saisie estimmédiate et un PV est dressé.Pour le poulet conditionné dans desbarquettes, le nom de l'abattoir et l'adresse doivent figurer sur l'étiquette ainsi que le numéro d'agrément, la date d'abattage et la date limite de consommation. Bien desquantités ont été saisies au niveau desmarchés d'El Hattab ou dans les boucheries qui exposent à la vente des produitsanonymes que les consommateurs achètent.Les contrôles effectués concernentuniquement les commerces établis et inscrits au registre de commerce, pour ceux quipratiquent cette activité sur la voie publique, aucune forme de contrôle n'est effectuée.On y trouve toutes sortes de marchandises anonymes et on n'en connaît ni l'origine, ni le nom de l'importateur et encore moinsla composition desdits produits. Ce quireprésente un danger certain pour la santé publique. Le consommateur attiré par le prix relativement bas achète et consomme sans se poser de questions, convaincu qu'il est que du moment qu'il est en vente c'est qu'il a été contrôlé et donc il peut le consommer. Ce qui est dangereux. Il y a bien eu 2 associations de protection du consommateur qui ont activé pendant quelques temps et sensibilisé les citoyens sur les dangers de ces produits, mais ces dernières ont été dissoutes pour ne pas avoir présenté leurs bilans moral etfinancier. Depuis, il n'y a pas eu d'autres associations et le consommateur continue comme à son habitude d'acheter de la rue, sans se soucier des risques sur sa santé et celle de ses proches. M. R.


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