Plus de 1200 éleveurs en colère contre le DG

Plus de 1200 éleveurs de bovins de la région d'Annaba, représentés par 53 collecteurs conventionnés avec la laiterie l'Edough ont bloqué, hier, à l'aide de leurs camions, l'accès à l'entreprise, réclamant leurs subventions depuis janvier 2015, estimées à 160 millions de dinars, à raison de 17DA/litre, avons-nous constaté sur place.«Nous n'avons pas reçu notre subvention de la laiterie Edough depuis le début de l'année 2015. Nous approvisionnons cette usine depuis huit wilayas, en l'occurrence, Annaba, Souk Ahras, El Tarf, Guelma, Constantine, Mila, Sétif et Bordj Bou Arreridj. Notre production est exclusivement destinée à cette laiterie et l'argent qu'on encaisse de cette entreprise est notre seule ressource.Actuellement, nous sommes sans aucun sou pour assurer les besoins de nos vaches laitières. Pire encore, nous vendons actuellement nos bêtes pour subvenir aux besoins de nos familles», ont-ils déclaré en colère. Contacté, le DG de la laiterie Edough, Benyoucef El Amri, a accusé ouvertement l'office national interprofessionnel du lait (ONIL). «Face au retard de paiement de l'ONIL à notre entreprise, cette dernière n'a pas procédé à son tour aux versements anticipés au profit de ses fournisseurs.Cela est du à une nouvelle disposition de l'ONIL qui nous a obligé de changer la méthode de paiement, soit par virement bancaire, alors que la plupart des éleveurs n'ont pas de comptes bancaires. Auparavant, l'entreprise les réglait par chèques. Finalement, tous ces problèmes sont dus à la gestion de l'ONIL», explique-t-il. Des accusations graves que le directeur régional de cet office, rencontré sur place, n'a pas voulu justifier. «Quand je terminerai ma réunion avec les éleveurs et le directeur de la laiterie Edough, je m'adresserai à vous», a-t-il répondu. Les accusations du patron de la laiterie Edough à l'encontre de l'ONIL ne datent pas d'aujourd'hui. Au mois de mars dernier, les mêmes éleveurs avaient protesté de la même manière pour être payés. Les promesses du directeur de la laiterie Edough de régler le problème dans un délai d'une semaine n'ont pas été honorées. Ce qui a poussé les protestataires à revenir à la charge.