Algérie - Généalogie et Familles connues


Le territoire de Ténès, outre la position côtière dont elle jouit, est extrêmement fertile. Ses forêts abondantes, et l’état florissant de leur culture lui ont permis, depuis longtemps, l’installation d’une population paysanne très attachée au sol. Les terres sont toujours couvertes de troupeaux et de culture, qu’à l’approche de la ville, les cultivateurs viennent offrir leurs produits au marché.
Ceci étant succinctement dit, il faut regarder la population de Ténès depuis le XIIIème, époque d’où ont été détachés les rameaux issus d’un fond hétérogène parmi les tribus arabo-berbères et que l’on retrouve encore leurs traces sur le terrain. Elles occupaient le territoire qui va de la rive droite du Chélif jusqu’aux côtes des environs de Ténès. Voici l la situation de ces tribus vers le début du XXème siècle :

Les Béni-Zyane et les Béni-Madoune qui habitaient Ténès ;

Les Béni-Bou-Saïd, issus de la branche des Maghrawa Zyanide, habitaient les montagnes du Sud-Est de Ténès (Mont Bissa) ;

Les Soueïd et les Flittas, du groupe arabe des Zoghba hilaliens, habitaient les massifs montagneux de Ténès ;

Les Béni-Hidjas, issus du même groupe que ceux-dessus, habitaient, quant à eux, la région de Béni-Houa. Cette tribu demeura la plus importante par la force numérique de sa population, et qui donnera une sorte de dénomination générique appliquée indistinctement à toutes les autres tribus dont leur nombre s’accrut rapidement. Cette situation eut pour résultat, la subdivision des tribus mères en un grand nombre de fractions, à leur tête un cheikh (chef de fraction). Nous pouvons citer quelques unes en exemple : Les Béni-Haoua, les Zougara, les Maine, les Souahlia, les Knincha, les Tragnia. Leur territoire recouvrait la zone occupée par les localités de Beni-Haoua, Taourira, Sinfita et Maïne, soit aujourd’hui, la commune de Béni-Haoua dans toute son étendue. Et toute la partie Nord de la commune de Zeboudja et la partie Est de la commune de Ténès qui s’étend jusqu’à la limite de Oued-Damous. Au-delà, se situent les tribus des Béni-Zioui de Damous, les Béni-Rached, les Béni-Farh des environs de Gouraya et, enfin, les Béni-M’nasser de la chaîne montagneuse de Bouharb située au Sud de Cherchell .
La toponymie de la région de Ténès est particulièrement marquée par l’héritage berbère ; de nombreux lieux-dits portent encore des noms typiquement berbères comme : Taourirt – Taghzout – Raptas – Sinfitas – Maïne – Laghmona – Talassa – Tamelhat et tant d’autres. La langue est aujourd’hui le caractère d’un mélange de mots arabes berbérisés et de mots berbères arabisés, comme pour le reste de la population du Haut Dahra et du Zaccar. Dans sa forme originale, le parler berbère nous semble être un mélange de deux anciennes langues, celle du Riff marocain avec celle du Chaoui. Ce langage s’est maintenu dans les régions rurales, surtout dans les zones montagneuses où il est à l’abri d’influence de toute autre langue étrangère.
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