Algérie - A la une

Pas de parti politique pour les personnes impliquées dans la tragédie




Pas de parti politique pour les personnes impliquées dans la tragédie
Réagissant aux informations ayant circulé ces derniers jours sur l'intention de Madani Mezrag, ex-responsable de l'AIS, de créer un parti politique, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a affirmé hier qu'il «ne sera permis à personne, impliquée dans la tragédie nationale, d'enfreindre les dispositions de la charte pour la réconciliation nationale». Sellal a assuré, en marge de l'ouverture de la session d'automne de l'APN, que les lois de la République sont claires citant notamment les articles 26 de la charte pour la paix et la réconciliation nationale et 5 de la loi organique relative aux partis politiques. Il y a lieu de rappeler que l'article 26 de la charte stipule que «l'exercice de l'activité politique est interdit, sous quelque forme que ce soit, pour toute personne responsable de l'instrumentalisation de la religion ayant conduit à la tragédie nationale. L'exercice de l'activité politique est également interdit à quiconque ayant participé à des actions terroristes». Quant à l'article 5 de la loi organique relative aux partis politiques, cité par le chef de l'exécutif, il stipule qu'il «est interdit à toute personne responsable de l'instrumentalisation de la religion ayant conduit à la tragédie nationale de fonder un parti politique, de prendre part à sa fondation ou de faire partie de ses organes dirigeants». Le Premier ministre a réitéré, à ce titre, la volonté du gouvernement de «poursuivre le processus de réconciliation nationale et la lutte antiterroriste par la force de la loi jusqu'à ce que ce dossier soit définitivement clos». «Dix ans après la mise en œuvre de la charte pour la paix et la réconciliation nationale initiée par le président de la République et plébiscitée par le peuple algérien il en est qui évoquent un possible retour de certains partis politiques dissous. L'Etat a appliqué les dispositions de cette charte qui a octroyé des droits à ces personnes (impliquées dans la crise) en leur imposant des obligations auxquelles certains veulent se dérober aujourd'hui», a-t-il assuré. «Il n'est plus question d'un retour en arrière», a-t-il tranché. «Les fruits de la réconciliation nationale sont palpables sur le terrain et l'Algérie qui a renoué avec la sécurité et la stabilité est en mesure aujourd'hui de se tourner vers la réalisation du progrès économique», a encore expliqué Abdelmalek Sellal.Il convient de rappeler que la presse a fait état ces derniers jours de la décision de l'ex-responsable de l'AIS de lancer sa propre formation politique. Le ministre de l'Intérieur avait nié cette information précisant qu'aucun dossier n'a été reçu par les services du ministère.La réaction du Premier ministre, hier, a ainsi permis de couper court aux supputations et rumeurs selon lesquelles un «FIS-bis» est en cours de reconstitution. Par ailleurs, Sellal s'est exprimé sur le dossier de l'amendement de la Constitution affirmant que le projet est «presque finalisé» et «il appartient au président de la République de le soumettre à référendum populaire ou au Parlement». Rappelons, sur ce point, que le président de la République avait déjà affirmé dans un message lu en son nom que le projet est à sa «phase ultime». Des formations politiques s'attendent à ce que le projet soit soumis au Parlement durant la session actuelle. La présidence de la République avait engagé, en 2014, une série de consultations avec les partis politiques, les personnalités nationales et les organisations de la société civiles en vue d'un amendement consensuel de la Loi fondamentale du pays.Enfin, interrogé sur la situation économique du pays, le chef de l'Exécutif a mis en exergue «les décisions courageuses» prises par le gouvernement depuis quelques mois en vue de rationaliser les dépenses publiques, soutenir l'investissement et encourager la production nationale. «Nous sommes, aujourd'hui, appelés à nous orienter vers l'économie du développement, créatrice de richesse, mais avant cela, nous devons sortir de l'économie basée sur les hydrocarbures. C'est là une approche qui doit impliquer tout un chacun, individus, partis, société et opérateurs», a-t-il déclaré avant d'ajouter que «la croissance économique génératrice de richesse est l'unique issue, et non l'austérité qui nourrit le sentiment de désespoir». A une question sur une information selon laquelle l'ambassadeur d'Algérie en Allemagne aurait été convoqué au sujet du «blocage des importations de véhicules de marques allemandes», Sellal a assuré ne pas «disposer d'informations à ce sujet».S. B.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)