Algérie - A la une

Parution
Noureddine Benamara, docteur d'Etat en droit de l'université Paris-X, natif de Tiaret, vient d'éditer à compte d'auteur un intéressant livre intitulé «Les Meknassas de l'Ouarsenis» qu'il vient d'ailleurs de dédicacer en présence d'un aréopage local ravi de l'aubaine en marge de ces veillées ramadhanesques décidément bien chargées.Le livre, qui retrace le parcours de cette grande tribu, suscite néanmoins des réactions mitigées car considéré par certains comme provocateur alors que d'autres le trouvaient intéressant de par les jalons qu'il pose à la recherche historique dans la région. Monsieur Benamara, qui a entamé sa carrière professionnelle en tant que magistrat de cours et tribunaux, a été au ministère de la Justice comme directeur central chargé des relations avec les institutions publiques nationales et internationales dans le domaine des lois et conventions internationales. Il termine sa carrière comme président de chambre à la Cour suprême.Suite à cela, il entame une nouvelle carrière, notamment celle d'avocat d'affaires, et intègre, à ce titre, le cabinet Haroun avec lequel il collabore jusqu'à ce jour. Il est en outre l'un des membres fondateurs du Centre d'Arbitrage de la Chambre Algérienne de Commerce et d'Industrie, centre dont il est aujourd'hui membre du comité directeur. L'Ouarsenis signifie en berbère un massif de montagnes du nord-est de l'Algérie. Il culmine au pic de «Sidi Amar» à près de 1985 mètres près de Bordj Bounaama dans l'actuelle wilaya de Tissemsilt, auparavant rattachée à Tiaret.Sur près de 500 pages, l'auteur s'est échiné à parler de l'histoire de cette grande tribu, elle-même partie intégrante de la «Numide Algérie». Ayant le souci de «transmettre un peu de cette mémoire à ses enfants et aux gens de sa tribu», docteur Benamara a quelque peu titillé la fibre sensible de certaines autres tribus. Le titre reste à bien des égards accrocheur, un zest provocateur, diront certains sous le sceau de l'anonymat mais le mérite, le grand mérite, c'est d'avoir osé écrire sur un sujet sensible en allant jusqu'à remonter trop loin dans le temps et l'histoire de cette Algérie que d'autres écrivains avaient esquissée. Il est très documenté et riche en références bibliographiques. S'agissant de l'essai, monsieur Benamara dit «tenter un questionnement sur notre identité depuis la tribu jusqu'à l'Algérie Numide».Pour ce faire, il s'est inspiré en exploitant une centaine d'ouvrages dont ceux de Charles André Julien, Robert Ageron, Ibn-Khaldoun et Lacheraf, entre autres. Etalé sur 15 chapitres, le livre nous renvoie aux origines des «Meknassas» et de leur «royaume de l'an de grâce 430» avec l'apparition de l'homme, il y a deux millions d'années non sans faire état de la coexistence avec d'autres tribus de l'Oranie, de l'expropriation de leurs terres et l'émigration vers d'autres villes, notamment Tiaret où ils se fixèrent définitivement dans un lieu affublé du titre de «Bazar Meknassas». Un qualificatif que l'auteur n'affectionne pas. Avec la présence depuis plus de trois siècles de cette forte colonie, le livre est tombé à pic et pour cause, l'essai s'est vendu (sans jeu de mots) comme de petits pains.


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