Algérie - Parc et sites naturels, zone humides

Parc national de Taza à Jijel: formation sur la gestion des sentiers sous-marin



Parc national de Taza à Jijel: formation sur la gestion des sentiers sous-marin




C’est une première en Afrique du Nord, nous-a-t-on assuré du côté des organisateurs.

La formation sur la création et la gestion des sentiers sous-marins organisée les vendredi 5 et samedi 6 juin à Jijel par le Parc National de Taza (Pnt) en collaboration avec la ligue de sauvetage, de secourisme et des activités subaquatique de la wilaya de Jijel et le club Raie manta, a ravi plus d’un parmi les 25 participants.

Si la majorité de ces derniers sont issus des 54 clubs de la wilaya de Jijel et d’autres wilayas, deux venus de quelques wilayas et de Tunisie. La première journée a été consacrée aux communications qui se sont déroulées au niveau du nouveau centre nautique au port de Boudis de Jijel, alors que pour la deuxième, elle s’est déroulée essentiellement sur le rivage de Ras El Afia, à quelques encablures à l’ouest de la ville.

Mme Nadia Ramdane, directrice de la pêche et des ressources halieutiques a présenté deux communications sur les concepts des aires marines protégées (Amp) pour l’un et les sentiers sous-marins pour l’autre.

Sur la zone marine du Pnt, elle distinguera trois entités écologiques remarquables. La zone de Ziama Mansouriah, celle de Taza proprement dite avec la grande île d’El Aouana et enfin le banc des kabyles qui bénéficie déjà du statut d’aire spécialement protégées d’intérêt méditerranéen (Aspim).

Pour les objectifs de l’Amp de Taza, elle devrait assurer une gestion intégrée des ressources naturelles dans la zone tout y associant le développement des activités socio-économiques conformes avec la protection de l’environnement et du développement durable.

Pour sa part, M. Mahmoud Bouharar du Commissariat National du Littoral de Jijel (Cnl), a communiqué sur le principe de conservation et de la valorisation du littoral qui est un écosystème fragile et vulnérable soumis à des pressions et des conflits d’usage, et bien sur une ressource écologique et économique. Il précisera que 11% de la population national vit sur 0,16% du territoire et que 70% de la population des communes côtières vivent dans une profondeur de 800 m à 3 km à partir du rivage. Sur les 1.622 km de côtes algériennes, 27%, soit 435 km sont urbanisées.

Outre la rationalisation de l’urbanisme sur la bande côtière, il parlera de l’obligation de réduire, voire d’éliminer la pollution d’origine tellurique au niveau des zones côtières avec des stations d’épuration des eaux usées pour les villes de plus de 100.000 habitants et de systèmes de traitements des eaux usées pour celles de 100.000 hab.

PROTECTION ET OUVERTURE D’UN SITE

Sur le sentier sous-marin de Ras El Afia, premier du genre dira-t-il, ses atouts sont le fait que ce soit une récréative naturellement abritée et située dans l’Amp de Taza et d’être une zone d’intérêt écologique précisant à la fin que l’attente est d’arriver à un compromis entre la protection d’un espace naturel et son ouverture au public.

Les notions d’écologie marine ont été le thème développé par l’enseignant-chercheur de l’université d’Annaba Saïd Belbacha qui expliquera que le sentier sous-marin de Ras El Afia offre une intéressante perspective de suivis dans le temps sur l’évolution des espèces présentes, de la biomasse, l’apparition ou la disparition d’espèces marquante, la dégradation de la zone et l’impact des visites.

L’universitaire et chercheur Saïd-Chawki Chakour a quant à lui abordé la contribution des Amp au développement durable des secteurs de la pêche et du tourisme. Dans son analyse sur les coûts et avantages, il affirmera que les Amp sont en mesure de jouer un rôle déterminant dans la gestion durable des ressources naturelles et de l’environnement littoral, prévoyant même une surprise sur le rôle qu’assureront les Amp en tant qu’outil de mise en place d’une bonne stratégie de gestion intégrée des zones côtières (Gizc).

Enfin, M. Mohamed Boudali, du Touring Club Algérie, s’est étalé sur le plan de communication d’un projet à travers un guide en 7 étapes. Ces dernières concernent les objectifs de la communication du projet, le contexte du projet, l’analyse des groupes cibles, les messages, la planification et organisation, rapportage et adaptation et enfin l’évaluation et débriefing.

Mouloud Fates, président du club Raie manta, nous dira à ce propos que c’est un projet financé par le Pnt dans le cadre du projet Sea-Med. On a signé une convention avec le Pnt et l’Apc de Jijel pour l’acquisition du matériel et mettre en place ce sentier qui est un parcours balisé avec quatre stations représentant la faune et la flore vivant dans cette zone avec des panneaux immergés indiquant toutes les espèces par leurs noms. Il y a un côté loisir et un autre pédagogique.

C’est une formation nationale pour la gestion et la création d’un sentier sous-marin. Il y a des clubs algériens comme El Mordjane, des étudiants de l’Ismal, des tunisiens invités (Etoile de mer et Planète bleue) et 4 clubs de Jijel (Raie manta, Gens de mer, Barracuda, Octopus) et l’association de l’environnement de Ziama Mansouria.

Photo: Débriefing après les travaux en mer


Fodil S.

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