Palais de la culture Moufdi-Zakaria de Kouba

Le chanteur tlemcenien cheb Anouar, s'est produit, devant une assistance nombreuse, lundi soir, au Palais de la Culture Moufdi Zakaria de Kouba à Alger.Cheb Anouar est un chanteur de talent qui a toujours su attirer la foule. En témoigne la belle prestation qu'il a donnée dimanche. Le patio du Palais de la culture Moufdi Zakaria était archi-comble. La gent féminine est venue en force pour redécouvrir certains anciens titres du chanteur. Cheb Anouar fait son entrée sur la scène vers 22h30 et des poussières. Le public le salue chaleureusement en tapant des mains et en faisant des youyous. Un avant coup de la soirée est donné. Pendant deux heures, le chanteur gratifie l'assistance d'une sélection de ses plus beaux tubes. Pour rappel, cheb Anouar compte à son actif une soixantaine d'albums. D'une voix mielleuse, il entonnera, Laâroussa, N'khaf alik men laâdo, Menek lilah, Aâriss ghzali, Youm lekhmiss, Mes condoléances, Ila begha nemout heda, El-Walida. Quand il entonne Tellement Nebghiha, la gent féminine se lève pour danser au rythme de la musique. Certains optent pour un «play back» avec le chanteur. Cheb Anouar commence très jeune sa carrière de chanteur, plus précisément en 1986 à l'âge de 11 ans dans la maison de disque Rallye à Tlemcen dirigée par ses oncles Rachid et Fethi. Il se lance dans les années 1980 dans le raï. Sa première chanson intitulée Nekri berrah a eu un grand succès faisant de lui une star nationale très jeune. Il enchaine après avec d'autres chansons comme Lala laâroussa. Sa musique dans les années 1990 a obtenu un succès énorme en Algérie. Il s'installe après à Oujda, au Maroc avant de revenir au pays natal. Le public l'apprivoise dès la sortie de son album et son apparition à la télévision au début des années 90. L'enfant prodige, à force de grandir, son élan grandi avec et multiplie les succès tels que «Ma Yjouz» et sa collaboration avec cheb Khaled dans «Salou Aala Nabi». Mais après les menaces terroristes qu'ont subies les chanteurs de raï, il choisi de se réfugier à Oujda au Maroc. Il s'exile également durant cinq ans à Marseille. Il fait son retour quelques années plus tard avec quelques tubes comme «Amour secret» mais sa carrière ne connaît pas autant de succès que quand il était sous la houlette du regretté auteur-compositeur Rachid Baba-Ahmed. Cette soirée ramadhenesque s'est clôturée en apothéose. A la fin du concert, cheb Anouar est allé à la rencontre de son public. Un public qui n'a pas été avare en compliments et en prise de photos, façon singulière d'immortaliser ces moments magiques qu'a offert cheb Anouar.