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Ouargla
Une cinquantaine de jeunes chômeurs organisent ces derniers jours des sit-in devant le portail principal de la wilaya de Ouargla. Simultanément, Tahar Belabès, figure de proue du mouvement des chômeurs et ex-porte-parole de la CNDDC, a entamé, hier, une grève de la faim pour dénoncer l'exclusion de jeunes chômeurs et réclamer plus de postes pour les locaux.Qui a bénéficié des 8000 postes du wali ' Constitué de chômeurs de tous bords, les uns universitaires, d'autres détenteurs de plusieurs diplômes de la formation professionnelle et même en secourisme, le collectif avoue être à l'origine de plusieurs blocages de routes effectués durant les quatre dernières semaines à différents points de la ville. Ils menacent de ne plus s'en tenir aux manifestations pacifiques à l'avenir. Ils promettent de mettre en place une stratégie de blocage tous azimuts des points névralgiques de la ville et que l'année 2015 sera celle de l'embrasement si des solutions concrètes ne sont pas mises en ?uvre par les autorités.Munis de bulletins collectifs portant leurs noms et censés les orienter vers des entreprises pour des tests d'embauche, les uns ont été renvoyés, d'autres ont échoué aux tests, alors qu'une troisième catégorie a réussi le fameux test depuis avril dernier et attend toujours un hypothétique appel. Ils posent une question brûlante : qui sont les 8000 bénéficiaires de postes d'emploi annoncés à maintes reprises par le wali de Ouargla qui dit mettre à la disposition de quiconque un listing électronique nominatif des personnes ayant été embauchées via l'Anem durant l'année écoulée et celle qui s'achève 'La voix des chômeursChacun son histoire, chacun son diplôme, son parcours, sa misère. Des cas édifiants, bien réels qui attestent de la persistance d'un dysfonctionnement qui exclut sans aucun état d'âme les chômeurs au moment où le wali de Ouargla annonce et réitère ses appels au calme et la patience. Une patience qui n'a pas donné de boulot à Salim, ingénieur d'affaires, informaticien et secouriste, dont le nom figure sur trois bulletins d'embauche et qui ne comprend toujours pas qu'il n'ait pas au boulot.Hani, lui, est financier, un métier en or si on connaît sa comptabilité et Hani l'est doublement puisqu'il détient aussi un diplôme de comptable issu de la formation professionnelle pour doubler ses chances d'insertion. Il s'est également inscrit à des cours de langue française et pense pourvoir faire le bonheur d'une société.L'émeute, Une fatalité 'La wilaya reste confrontée à une violence inouïe, le mouvement des chômeurs, jadis minoritaire grossit à vue d'?il. Paradoxalement, l'offre est importante, elle s'élèverait à plus de 20 000 postes par an, mais la péréquation avec les profils reste très ténue quand on sait que la quasi-totalité des soudeurs homologués formés au centre de formation professionnelle de Sonatrach à Ouargla, par des pétroliers et sous l'?il bienveillant de l'ENGCB, n'a pas été recrutée par les sociétés pétrolières censée en avoir le plus besoin.Le drame de cette soixantaine de jeunes, c'est d'avoir cru à ce mirage miroité par les autorités du pays. Si on est formés par Sonatrach, dans un centre de Sonatrach, avec les formateurs et l'argent de Sonatrach, cette dernière n'aurait-elle pas tout à gagner de nous recruter ou bien est-ce à fonds perdus ' La question émane d'une dizaines de soudeurs diplômés qui ne croient toujours par qu'ils ont fait 6 mois de soudure pour revenir à la case départ : le seuil de la wilaya avec leurs frères.





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