Algérie - A la une

Oran
L'événement intitulé «Entreprendre en Algérie» se déroule au Four Points, une annexe du Sheraton, à l'initiative de l'association France Méditerranée Pays Catalan présidée par Pierre-Paul Haubrich et représentée à l'occasion par son adjoint, Mohamed Moulay.«Nous avons déjà organisé en Algérie des caravanes culturelles mais c'est la première fois que nous animons une manifestation dans le domaine économique», indique ce dernier en précisant que les participants viennent de plusieurs régions de France, c'est-à-dire pas uniquement de la région de Perpignan où est domiciliée l'association (Baixas).N'empêche, à titre illustratif, parmi les chefs d'entreprises qui ont effectué le voyage à Oran, Ghismaine Barrere est à la tête d'AéroPyrenées, une école de formation de pilotes pour l'aviation civile. «Nous sommes déjà présents en Tunisie où on a fait appel à nous mais nous sommes aussi intéressés par le marché algérien que nous sommes en train de sonder», explique-t-elle, consciente que ce type de rencontres n'est que le début d'un processus qui peut mettre beaucoup de temps avant de se concrétiser. Le marché algérien a ses propres spécificités et c'est ce qui a été abordé en plénière, notamment par le directeur de l'Industrie d'Oran.F. Benyakoub est intervenu sur les nouvelles dispositions prises par le gouvernement pour faciliter l'acte d'investir en Algérie tout en mettant l'accent sur les avantages fiscaux ou autres et pour lesquels les partenaires étrangers ouvrent droit. Des avantages conditionnés, par exemple, par la création d'emplois ou par l'intérêt accordé à certains secteurs stratégiques comme la sidérurgie, la mécanique, l'aéronautique, la chimie industrielle, le textile, etc. Les entrepreneurs français se sont montrés particulièrement pragmatiques en posant des questions sur la cotation boursière, la problématique du rapatriement des fonds et autres préoccupations administratives.Représentant Business France, une instance de l'ambassade de France en Algérie, Damien Soupar est intervenu pour donner quelques indications sur la réalité macroéconomique de l'Algérie, la place de la France sur le marché algérien (détrônéex par la Chine depuis 2013) et, enfin, des orientations pouvant aider ses compatriotes désireux d'investir en Algérie à aller vers les secteurs les plus porteurs.«De plus en plus, on ne va plus seulement vendre du matériel et faire de l'import-export mais on va devoir proposer de l'accompagnement, parfois sur mesure, parfois de manière générale mais, un projet qui propose seulement de la vente a de très faibles chances d'aboutir», explique-t-il en estimant que «les opérateurs français qui disent qu'il n'y a pas d'argent en Algérie sont dans le faux». Pour étayer son propos, il évoque les montants alloués dans les plans quinquennaux (286 milliards de dollars entre 2010 et 2014 contre 262 milliards de dollars entre 2015 et 2019) mais surtout le fait que des crédits soient à chaque fois reportés faute d'engagement. «Il y a peut être d'autres problèmes mais celui de l'argent ne se pose pas». Evidemment la baisse des recettes pétrolières va avoir et a déjà des conséquences sur les budgets mais, pour le moment et pour certains secteurs, les projets sont maintenus quand ils ne sont pas augmentés.Damien Soupar évoque le logement et l'urbanisme (nouvelles villes qui seront créées ex nihilo) mais surtout le secteur du ferroviaire longtemps laissé à la traine. Pour lui, vu de France, le secteur agricole morcelé et très faiblement mécanisé reste également à développer pour minimiser le poids de l'importation dans le domaine alimentaire.En février 2016, dans la continuité de l'initiative «Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français», un forum de partenariat multisectoriel se tiendra en février prochain entre les deux pays. L'occasion, selon lui, d'unifier l'offre française, actuellement éclatée, pour favoriser les partenariats productifs. Il incite les opérateurs français à avoir des interlocuteurs fiables (côté positif de la loi dite des 51/49) et à se déplacer pour mieux comprendre le marché algérien. «D'ici 5 ans, prédit-il, le marché sera ouvert et ceux qui prennent les décisions aujourd'hui seront les gagnants de demain».


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