Algérie - 05- La période Ottomane

Oran : Le tremblement de terre de 1790 et les années qui suivent




Oran : Le tremblement de terre de 1790 et les années qui suivent
Le calme étant général, on songea à construire, à embellir. On perfectionna la route de Mers-el-Kébir, on construisit de nouveaux forts, on boucha le souterrain aboutissant au fort de Santa-Cruz, et tout semblait marcher à souhait, lorsque dans la nuit du 8 au 9 octobre 1790, à 1heure 15, un tremblement de terre bouleversa la Ville de fond en combles. Vingt deux secousses, ont été ressenties, et en moins de 7 minutes, plusieurs maisons étaient en cendres et environ 2.000 personnes ensevelies sous les décombres. Le comte de Cumbre Hermosa, commandant d'Oran, remplaça sur le champ le malheureux gouverneur dont on ne retrouva pas le corps. Quelques rescapés furent embarqués pour être dirigés, sur l'Espagne. Oran n'était plus que poussière.

Aussitôt que la nouvelle de cette catastrophe fut parvenue à Alger (janvier 1791), le dey Mohammed ben Osman donna l'ordre au bey de Mascara, Mohammed, d'aller attaquer Oran. Mais il ne fut pas heureux: le mauvais temps le força de rester loin de la ville, car les troupes des gardes Wallones surent résister à ses attaques et il fut contraint de battre en retraite le 17septembre 1791.

Le 18 au matin, il essaie de reprendre position mais le chevalier de Torcy avec 670 hommes et 70 canonniers aidés de ses infatigables troupes espagnoles, les moins éprouvées par le tremblement de terre, poussent des cris de joie, combattent corps à corps et le fort de Raz le Ain hissait le pavillon pour marquer la défaite intégrale d'arabes et des marocains.

Ce fut pour les Espagnols une bien grande douleur d'apprendre que le Roi Charles IV avait fait, des offres au Gouvernement d'Alger (12 septembre 1791) pour la reddition de la place d'Oran qui pour l'Espagne était une lourde charge, avec ses troupes épuisées, qui s'étaient si vaillamment illustrées, mais dont la conservation lui devenait trop onéreuse et périlleuse en ce temps où le démon de la guerre,secouait sa torche fumante sur les champs de bataille de l'Europe.

La cour d'Espagne fut consternée à la nouvelle du désastre dans lequel Oran venait d'être frappé. Le 22 septembre 1791 un traité fut signé par le dey Mohammed qui déclara formellement au capitaine Guinbarda, envoyé spécial du Roi Charles IV, qu'il voulait Oran. et Mers-el-Kébir sans conditions. Cette solennelle prise de possession eut lieu le sixième jour du mois de rédjeb, l'an 1206 (1792 J. C.), mais les habitants n'étaient pas heureux et subissaient toujours le joug des janissaires. Les familles espagnoles résolurent de quitter Oran, c'est alors que le bey, ayant accordé du terrain aux juifs, ces derniers accoururent de Nedroma, Mostaganem, Tlemcen et Mascara, s'installèrent entre le Château-Neuf et le fort Saint-André, ce que nous appelons aujourd'hui le quartier israélite.

Un bey fut célèbre à cette époque, c'est Mohammed el Kébir, dont on fête encore aujourd'hui le saint nom; sa devise était : dévouement ! humanité
Une fois encore, Oran fut frappé de la peste par des pèlerins venus de la Mecque, et cela. en 1794. Après la colère de Dieu, disent les fanatiques, Mohammed el Kébir, fit construire la Mosquée de la rue du Vieux château à l'emplacement de sa sépulture à Kargentah.

Elle existe toujours et son minaret se dresse majestueusement près de Miramar. De 1794 à 1798, rien de bien précis à signaler mais le fanatique Osman ben Ahmed, à qui le dey d'Alger avait accordé toute sa confiance pour le bien du peuple et la sécurité de sa ville, trompa ce dernier et par ses feintes, réussit à amasser presque une fortune qu'il voulut cacher dans l'enceinte du fort Sainte-Thérèse. Ayant su qu'ordre avait été, donné de l'arrêter et de l'étrangler, il tenta de s'enfuir de connivence avec le consul d'Espagne. Ce projet aurait il pu réussir, si l'état de la mer y eut mit son adhésion ?

Ce fut donc pendant quatre années un traître au pouvoir, (1802). De 1802 à 1805, la contrée d'Oran fut assez tranquille, sauf du côté de Mostaganem.
De 1805 à 1807. Mustapha el Manzali fut, un bey paternel, sa volonté patriarcale était vénérée et nul voulu le contraindre à agir par la violence de ses droits. Il mourut à Médeat en 1812.
De 1812 à 1817, Ali Kara Bargli, caïd de Tlemcen, gendre de Mohammed el Kébir, fut un chef admirable, et d'une justice à toute épreuve, il fut pourtant étranglé à Miliana.
De 1817 à 1830, nous voyons au pouvoir Hassan beau-père de Sidi Mustapha Tcheurmi qui fut exécuté par ordre du pacha d'Alger pour intrigues, fausses manœuvres, chantage envers le bey d'Oran et cela dans le recoin que l'on peut remarquer, à gauche entrant par la porte d'honneur du palais au Château Neuf.
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