Algérie - Affaires judiciaires


non respect des droits de chacun
PREAMBULE

1/- EL HADJ- AHMED, MON PERE (MAHFOUDH)

A la guerre c’est comme à la guerre
Et en Liberté c’est tout comme
Car on n’a pas cessé de subir
Et si n’est pas de nos corps qu’on paye
C’est de nos biens, dont on est dépossédé.

Grand merci mes bons représentants qu’à chacune
Des élections j’ai pris soin de choisir.
Prenez votre temps encore, depuis 1968
C’est un peu tôt pour me répondre, mettez-vous à
L’aise. Vous et vos successeurs des élections à venir,
Pas comme vous, j’ai tout mon temps, moi,
Vous êtes chez-vous pourquoi s’inquiéter ?

Les problèmes sont complexes
Et le peuple plus compliqué encore, et il n y a que vous
Qui êtes habilités à nous représenter, mais en vrais aveugles et sourds
A nos lamentations, et plus attentifs aux étrangers et à vos
Supérieurs, adorés et vénérés tels des Dieux.

Je vous en prie de ne pas confondre ou mélanger
Vos nombreux Dieux avec le mien, le Majestueux
L’Unique et le Grand, vers qui vous reviendrez un certain jour
Avec des larmes de sang et de regrets qui n’y feront rien
Devant la grandeur de vos bêtises et actes irréfléchis,

Un bien, mal acquis n’a jamais profité à personne.
C‘est connu. Mais vous ne le saviez pas
Mangez-en encore, dévorez-nous, nous
Sommes assez cuits par le temps de notre attente qui d’habitude
Ne dure que des moments, pour certains, mais des années pour nous,
Nous sommes étranges peut-être, ou des cas particuliers
Loin de vous ressembler, Al hamdou lillah, d’être différents
Et pas comme vous. Et si par hasard on était vos semblables,
C’est sans nos visages qu’on sortirait pour ne pas rougir d’être
Reconnus et regretter d’être nés, réveillez-vous il n’est plus
Six heures d’un petit matin mais 2014 d’un vieux monde assez âgé
Pour mourir. Secouez-vous, vous le regretterez un jour, votre sommeil,
Ou plutôt votre audace je dirais, car c’est de votre volonté et en connaissance
De causes que, vous laissez vos désirs et ambitions vous mener du bout du nez.

Somnolez encore, pourquoi vous dérangez-vous, c’est à nous de nous déranger,
Reposez-vous nos bons élus, on vous a choisis pour ça, et figurez-vous
Pas pour autre chose, et surtout pas pour nous résoudre nos aimables et chers
Problèmes, dont on a appris à vivre avec eux, et que sans eux nous pourront peut-être
Mourir, suffoquant leur manque et leur absence. Ils se sont en nous ancrés à jamais,
Et vous ne serez jamais capables de nous les résoudre, car nous ne nous en sépareront
Jamais plus.

Nous vous connaissons désormais et depuis qu’est née la fonction d’Elu,
Nous ne vous demanderons plus de nous assister, faîtes ce que bon vous semble.
Vous avez été élus. Et vos ambitions ont été celles-là, et pour lesquelles
Vous aviez trop dépensé et trop souffert pour les atteindre,
Vu que le commerce a conquis, lui aussi les suffrages et marché des voix.
Jouissez donc de la saveur des responsabilités qui, de leur poids, vont vous faire courber
L’échine, et vous faire bien jouir de cette vie éphémère, mais le plus dur,
De bien vous faire pleurer dans l’au-delà.
Et de ce que vraiment je regrette, c’est d’avoir moi-même choisi mes bourreaux.
Ils sont tous d’un même moule, laissons le temps faire,
Al hamdou Lillah qu’il est soit Infaillible Notre Unique et Grand Dieu.
Merci.













A toi mon vaillant et charmant père, je dédie cet humble ouvrage, que grâce à toi j’ai eu l’idée et la force d’écrire, n’étant pas homme de lettres, ou intellectuel, mais pour toi je devais l’être, ne serait-ce que pour le temps de te rendre ce que je te dois et, el hamdou lillah, je crois avoir été à la hauteur de de l’achever et faire parler de toi , après que tu sois totalement oublié par certains, et sous-estimés et même accusé par d’autres.

Je serai là pour te défendre comme tu as défendu vaillamment Watnek, et maudits soient ceux qui ont la manie de parler sans savoir ni vérifier ce qu’ils avancent, se basant souvent sur des faits entendus par- ci et par-là, à l’occasion d’un verre de thé, négligeant l’erreur de nuire à l’histoire du pays et pas qu’à toi seul mon père, mais à bon nombre de personnes. Ils sont nés comme ça, le bras court et la langue fourchue. Leur seul souci c’est de nuire sans jamais réparer ou construire.

C’est peut-être à cela que j’attribuerai le tort aussi à nos élus qui nous font subir entraves et des embûches pour ne pas recouvrer nos droits de propriété sur les parcelles qu’ils nous ont prises, et nous font marcher avec cette bureaucratie, qui tue le cœur et la volonté de vouloir continuer à lutter, et parfois même à vivre, tellement qu’on nous oppose à des situations impossibles à traiter, dans le but de nous désintéresser totalement de l’affaire.

A vrai dire, nous n’avons pas eu notre indépendance, nous la famille du chahid El Hadj Ahmed, oui, nous, les enfants que tu as laissés en bas âge pour te réserver à la patrie et au pays. Mais tu ne pouvais savoir malheureusement ce qui allait leur arriver.

. Toutefois mon père, je sais que tu as parlé à tes compagnons au maquis, qu’un jour le pays allait être libre et indépendant, mais que la joie et les youyous des femmes se feraient en l’honneur de personnes défilant devant elles, qui n’ont jamais été au maquis et jamais tiré une balle contre l’ennemi, des gens peut-être venus des casernes françaises ou de l’étranger. Ou tu avais prédit ça, et tu avais raison, car c’est exactement ce que nous vivons. Ce sont ces gens-là qui font notre pluie et notre beau temps, si peu et rare soit-il décidé.

Je sais aussi, qu’avant ta mort, tu savais qu’il ne te restait que neuf jours à vivre. Tu en as, parlé à ton frère, mon oncle Yahia, qui te rassurait que le rêve que tu avais vu, n’était en fait qu’un rêve, sans plus, et que personne à part notre grand Dieu ne pouvait prédire son avenir.

Mais le rêve était, peut-être, divin car tu sentais vraiment que tu vivais tes derniers jours, et pour cela, j’ai su de ton compagnon encore en vie, que tu vivais pleinement tes journées en riant et sautillant sur tes pieds, que tu embrassais souvent, disant que grâce à eux, que tu es encore en vie depuis la guerre d’Indochine. Tu as même demandé à ceux qui, d’entre tes compagnons, voulaient rejoindre le paradis. Vous étiez trois à lever la main pour le choix de mourir et rejoindre le paradis, mieux biensûr que de vivre ce qu’on vit actuellement, de trop anarchique et injuste, du moins pour toutes les années suivant l’indépendance.

Au neuvième jour, et vers seize heures, mon père, tu as rendu l’âme et, avec toi, les trois amis de ton monde maquisard, qui te resteront toujours et fidèlement amis et frères d’un paradis céleste mérité. Reposez-vous au nom de Dieu et sous sa bénédiction éternelle, vos tâches accomplies et vos vies expirées, goutez au repos éternel, et ne soyez plus témoins d’un monde, qui a vite changé de peau. Vous n’aurez plus à répondre des vols, des détournements et indélicatesses qui font la une de tous nos journaux de tous nos jours. On ne lit, que ça, et quotidiennement, à part que ces dernières années, on ne fait que compter, et par centaines, les morts dans le monde entier, et principalement dans le monde musulman.

On paye les dégâts d’une grande journée du 11 septembre 2011, que tu ne pourrais connaitre, mon cher père, d’habitude on parle de mémoire courte, mais pour toi c’est ta vie qui était courte.

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