Algérie - A la une

Ni n'avance, ni ne recule



Ni n'avance, ni ne recule
Alternance au pouvoir ' Alternance plutôt entre équipes d'hommes sans grand changement pour ce qui concerne les grandes politiques de l'Etat. Dans une démocratie, il y a l'exigence d'une continuité des grandes politiques même s'il y a un changement des hommes.Serions-nous dans une démocratie si l'alternance se fait entre programmes dans un contexte où les divers acteurs s'emploient à diverger tout en jurant que rien ne sera changé ' Avons-nous réglé le cas des divergences insurmontables qui rendent inefficaces les actions concertées. Double fracture. Fracture au sein du pouvoir, c'est-à-dire entre partis et lignes multiples de fractures entre le pouvoir et l'opposition. Au cours de la campagne électorale, il y a bien de grands discours qui reposeront sur des objectifs généraux. Ni franchement entrée en démocratie, ni franchement retournée à l'autoritarisme. Ni entrée en toute franchise en théocratie, ni dirigée vers la laïcité. Ni entrée de plain-pied dans l'économie de marché, ni retournée tout à fait à la gestion socialiste. L'Algérie est engagée sur une passerelle, mais n'arrive ni à avancer, ni à reculer. C'est bien ce qu'on appelle l'immobilisme. Même en politique, rien n'est assez clair. Le proverbe le mieux adopté par les populations est qu'"il faut tenir la canne par son milieu". Plus haut, cela se traduit par la pratique des " demi-mesures ", c'est-à-dire pas de mesures du tout, croyant ainsi satisfaire les uns et les autres, les satisfaire à moitié, alors que cela mécontente tout le monde.Même dans les innovations en termes de pensée, jamais cette dernière n'est achevée. Réda Malek, en tant que chef de gouvernement, a dit cette belle phrase : " L'intégrisme est la matrice porteuse du terrorisme ", mais il n'a pas à ce jour voulu aller très loin et identifier la matrice porteuse de la démocratie, ce qui nous donne de l'inachevé et ce qui nous laisse sur notre faim.





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