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Nécessité de développer un label


Nécessité de développer un label
Pollen, propolis, gelée royale et plusieurs autres variétés de miel ont fait le succès de l'ouverture de la foire du miel qui se tient du 23 octobre au 1er novembre 2014 à la coopérative apicole située au Gué-de-Constantine. Ayant ouvert ses portes au public dans la journée de jeudi dernier, cette manifestation s'est caractérisée par la participation de 53 participants venus de 23 wilayas du pays dont Constantine, Tlemcen, Sétif, Tizi Ouzou, Bouira, Blida, Médéa, Tipaza, Boumerdès et autres. Tout en visitant les expositions, M. Youcef Khoudja Redjam, directeur de la régulation des produits agricoles au ministère de l'Agriculture et du Développement rurale, a conseillé aux apiculteurs de donner plus d'importance au développement de l'emballage. Dans une petite entrevue avec les spécialistes, le même responsable a annoncé le projet de mise en place d'un laboratoire d'analyse et d'expertise du miel et ce, à compter de l'exercice 2015. Et pour sensibiliser les apiculteurs, il a indiqué que ce créneau est ouvert à tous. Le but étant, a-t-il ajouté, de combler le déficit enregistré en termes de production annuelle et qui est passé de 70 000 quintaux en 2013 à 60 000 quintaux en 2014. « Soit une régression qu'il faut rattraper », dira-t-il. « Le ministère de tutelle s'est engagé à financer 30% à 40% des projets des apiculteurs sous forme d'aide pour l'achat de matériel », a-t-il ajouté. Pour sa part, M. Hamid Hamdani, responsable au ministère de l'Agriculture et du Développement rural a, lors d'un point de presse, organisé en marge de la foire du miel, annoncé qu'il y a un accord de partenariat entre le ministère de tutelle et l'Union européenne pour la commercialisation du miel. « Le dossier est en cours de traitement », a-t-il précisé. Selon le même responsable, la loi algérienne labellise les produits agricoles du terroir. « Le projet en question n'est pas une fin en soi, mais représente un aide au ministère pour le développement du système de labellisation et la valorisation de la qualité », dira t-il. Et d'ajouter : « Nous avons des territoires diversifiés qui permettront de réaliser trois projets pilotes avant de les adopter au fil du temps à tous les produits agricoles ». De leur côté, les différents apiculteurs ayant participé à cette rencontre, n'ont pas manqué de faire part de leurs doléances. Selon eux, leur activité est confrontée à plusieurs dangers dont la faible commercialisation due à la concurrence étrangère, le vol de ruches, les feux de forêts, la dégradation de l'environnement, le froid, la maladie, l'emplacement et le traitement. Les apiculteurs ont fait part de certaines contraintes auxquelles fait face la filière apicole, notamment les incendies de forêt, le manque de pluviométrie et l'absence de laboratoire d'analyse des produits de la ruche, notamment le miel. M. Redjam les a assurés de soutenir la filière en matière de formation et d'accompagnement technique, mais en relevant que les professionnels devraient s'organiser pour améliorer et pérenniser leurs activités. Il a indiqué, par ailleurs, que le projet de jumelage institutionnel lancé avec l'Union européenne concernant l'installation du dispositif de reconnaissance des produits par les signes distinctifs liés à l'origine, allait contribuer à valoriser l'agriculture biologique et les produits agricoles algériens. Ce système, qui concerne trois produits pour l'instant (la figue de Beni Maouche, Deglet Nour de Tolga et l'olive de table de Sig) sera élargi à d'autres produits, dont le miel.


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