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Le citoyen est censé être au centre de toutes les préoccupations, toutes les actions menées dans le cadre du développement (local et national) doivent avoir pour objectif son bien-être. Ce n'est malheureusement pas le cas, on le constate tous les jours. Ce qui est affirmé par les différents responsables, à tous les niveaux, notamment à l'occasion de leurs sorties, ne représente pas toujours la réalité. Ne sont-elles pas nombreuses, les situations où les citoyens manifestent leur colère contre un projet qui les prive des conditions les plus élémentaires de l'existence ou qui met en danger leur vie et celles de leurs enfants ' On ne compte plus les réalisations qui portent préjudice aux habitants en dépit de protestations dont le but est d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur les dommages réels. On semble investir les espaces de manière aveugle, l'occupation des sols n'obéit pas forcément à des critères qui doivent inclure la logique quant à l'organisation du cadre de vie des citoyens. On ne peut parler d'enquête commodo incommodo lorsque les constructions, de quelque type que ce soit, ne font pas cas des habitants et endommagent leur espace de vie. C'est à se demander sur quelles bases celles-ci sont effectuées puisque leur but premier, celui d'assurer aux citoyens un environnement adéquat, est superbement ignoré. Alors que celui-ci (l'environnement immédiat) nécessite bien des réajustements pour offrir aux riverains un quelconque confort et certaines commodités, vu qu'on érige des immeubles et qu'on conçoit des cités sans penser à la réalisation d'infrastructures nécessaires, on redouble d'ingéniosité pour l'endommager encore plus. On ne manque pas ainsi de mettre à mal l'existence des citoyens qui ne cessent de le dire à cor et à cri, sans qu'ils soient entendus bien évidemment, vu que cela continue. Les quartiers se sont transformés en de véritables prisons où on étouffe, des tours sont érigées en obéissant à la seule loi de la gravité. Ce serait blasphémer que d'affirmer que l'avis de la population doit être pris en compte dans la conception des projets, alors que c'est le cas dans de nombreux pays où le développement n'est pas un vain mot. Quelles seraient l'importance et la finalité de ces derniers (projets) si leur aboutissement n'est pas de faire le bonheur des citoyens ' Des espaces totalement intégrés dans les quartiers (pour la détente ou le parking, et les exemples des cités des Sources et de la Concorde ne sont sûrement pas les seuls) se voient déviés pour servir d'assiette à des tours sans que les habitants aient leur mot à dire et des permis de construire sont attribués de manière automatique. On s'empare des accès réservés aux habitants pour réaliser des pénétrantes (comme c'est le cas à la Concorde), exposant leurs enfants au danger. Les premiers responsables des secteurs concernés (habitat et travaux publics notamment) ont-ils une idée de cette anarchie qui entoure la réalisation de certains projets et du mépris pour les citoyens ' On est en droit de s'interroger également sur le rôle des présidents d'APC, si celui-ci seulement consiste à exécuter les décisions, même au détriment des intérêts de leurs administrés. Enfin, existe-t-il des plans d'occupation des sols 'R. M.