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NASSIM CHETTOUHI DE DIWANE EL-BAHDJA



NASSIM CHETTOUHI DE DIWANE EL-BAHDJA
Lotfi Slakem, Ali Mahieddine, Mohamed Sghir Yousri dit 'Toto', Mehdi Brahimi, Zaki Rabhi et Nassim Chettouhi sont les membres de ce groupe algérois, fondé en 2009. Dans cet entretien, Nassim présente sa formation et évoque leur premier album, Mlemma, qui sort le mois prochain.
Liberté : Comment s'est formé Diwane El-Bahdja '
Nassim Chettouhi : On était membres de la formation Mlemma, mais ensuite, il y a eu un petit souci entre nous par rapport aux influences. Certains voulaient s'inscrire dans la fusion et d'autres dans le traditionnel. On s'est alors séparé. La majorité de ceux qui voulaient faire de la fusion sont dans Tataful, et nous, on a choisi le Diwane, la recherche, l'univers Gnaoua, etc., et on y travaille depuis 2009. Après Mlemma, on a également eu des expériences avec Diwan Dzaïr, et Joe Batoury avec lequel nous continuons de collaborer.
Vous sortez prochainement votre premier album, pourriez-vous nous en parler '
L'album sort début juin. C'est un mélange de diwane algérien et gnaoui marocain parce que c'est un patrimoine maghrébin avant tout. Il comporte huit titres, des standards : cinq titres marocains (comme La Ilah Ila Lah, Baba Mimoun, Mimouna, Moul El Ma) et trois algériens (comme Rassoul Ellah et Banéa). Il s'intitule 'Mlemma', parce qu'on a réuni les deux patrimoines : algérien et marocain. Nous avons choisi les tires tous ensemble, en concertation, parce que nous sommes trois dans le groupe à jouer au goumbri et chacun a son répertoire. Nous avons essayé de mettre dans l'album les titres qu'on maîtrise le plus, et en même temps, ceux que les gens affectionnent et connaissent, avec une touche Diwane El Bahdja.
Justement qu'elle est la touche Diwane El Bahdja '
C'est un traditionnel léger. Le traditionnel est beaucoup plus tribal, et il y a beaucoup de bruit. Ce n'est pas tout le monde qui peut aimer cela. On a mis une touche de légèreté. Par exemple, il n'y a pas beaucoup de karkabou, et si on a respecté les rythmes, on les a quand même allégés. Ceci n'est pas uniquement le résultat d'un travail, mais parce que c'est nous, c'est-à-dire que nous ne venons pas d'une famille de Gnaoua. Nous n'avons pas cela dans le sang, c'est juste par passion et beaucoup de travail.
Comment avez-vous appris à jouer aux instruments, notamment au goumbri '
Le karkabou est lié au rythme, si on sait taper des mains, on sait y jouer, et d'ailleurs, on peut même jouer au goumbri. Mais il y avait aussi Maalem Ben Aïssa (Allah yerahmou) qui nous a vraiment aidés, montré le chemin et orientés. Il ne pouvait pas nous apprendre beaucoup de choses parce qu'il avait une technique de très haut niveau. S'il était encore en vie, personne n'aurait pu rivaliser avec lui, ni en Algérie ni au Maroc. Pour moi, et pour les connaisseurs de musique Gnaoua, c'est l'un des meilleurs joueurs de goumbri de tous les temps. On apprend aussi en écoutant des CD, en visionnant des vidéos, etc.
Outre le regretté Maalem Benaïssa, quelles sont vos influences '
Il y a Maalem Hakem de Diwane El Ouaha, qui a juste 26 ans mais qui est un phénomène. Il a fait son apprentissage Gnaoua et c'est le seul qui a innové dans le traditionnel. Il a une superbe technique et publie ses vidéos sur le Net, ce qui nous permet de les voir et d'apprendre davantage.
S. K.


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