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N'oublions pas les Chouhada !



N'oublions pas les Chouhada !
Ces héros de la guerre d'Algérie, architectes du 1er novembre 1954, qui ont fait trembler des généraux français jusqu'à hanter leur dernier souffle sur le lit de la mort à l'instar du tortionnaire général Aussaresse , ne sont Ni MYTHES ni LEGENDES, ils ne sont que de simples citoyens ?'Fellahs , étudiants, commerçants, artisans ou chômeurs ?' qui par amour de l'Algérie indépendante, ils ont payé par leur vie le prix de ?'Chahada'' pour acheter la liberté de l'Algérie et s'enquérir une place dans le paradis. Parmi ceux, des hommes et des femmes. Zighoud Youcef, Larbi Benmhidi, Benboulaid, Benyahia Belkacem, Amirouche, Didouche Mourad, Hassiba Benbouali et plusieurs d'autres dont il est strictement interdit de les oublier, car ils sont l'Algérie et c'est grâce à eux que nous existons aujourd'hui !Les six architectes de la révolution AlgérienneLa seule photo que l'on connaisse, réunissant les six chefs du F.L.N. L'un des rares documents que l'on possède où figurent Ben Boulaïd et Didouche dont la mort est proche et qui n'aura jamais plus le loisir de se faire photographier.Photo prise juste avant le déclenchement des hostilités le 1er novembre 1954. Debout, de gauche à droite : Rabah Bitat, Mostefa Ben Boulaïd, Didouche Mourad et Mohamed Boudiaf. Assis : Krim Belkacem à gauche et Larbi Ben M'hidi à droite. « Attention ! Messieurs, on ne bouge plus. »Le petit photographe de l'avenue de la Marne plongea sous le voile noir de son antique appareil. Il avait bien fait d'ouvrir le dimanche. Ses clients voulaient six photos tout de suite. Dans l'objectif, il les observa se détachant sur le rideau crème qui servait de fond. Un vrai groupe de copains qui se font photographier ensemble à la fin de leur service militaire ou à la sortie d'un banquet. Deux grands échalas, debout, encadraient deux plus petits. Les mains derrière le dos comme à l'école. Devant eux, assis sur des tabourets, deux hommes les mains sur les genoux. Le photographe avait l'habitude des photos de groupe. Il faisait régulièrement les photos des écoles de Bab-El-Oued, les sorties de mariage, les groupes de première communion. Au moment d'appuyer sur la poire, le photographe remarqua que l'homme assis sur le tabouret de droite avait des chaussettes qui tombaient lamentablement sur ses chaussures. C'était aussi le seul qui n'eût pas de cravate sous son costume froissé. D'ailleurs aucun de ses six clients ne payait de mine. Les costumes étaient défraîchis, les cravates modestes, les physionomies timides sauf peut-être celles des deux hommes assis. Le photographe ressortit de sous le voile noir. Attention ! Cette fois-ci ça y est. Et il appuya sur la poire. Il venait, sans le savoir, de réaliser la première photo historique de la guerre d'Algérie. Ce dimanche 24 octobre 1954 venait de se tenir l'ultime réunion des Six avant l'insurrection. Ce dimanche 24 octobre tous les détails de la Toussaint rouge étaient mis en place. Chacun des Six était entièrement responsable d'un ensemble de pièces. Le 31 octobre, de minuit à 3 heures du matin, le puzzle devrait être reconstitué. Après, on verrait bien. Car les six chefs historiques, s'ils étaient prêts pour l'insurrection, n'avaient rien prévu pour l'avenir. Les moyens étaient encore trop faibles. Donner un coup de semonce aux Européens et amener le peuple à la cause du F.L.N. par tous les moyens, étaient déjà un programme fort ambitieux. Avant de se quitter les Six décidèrent de se faire photographier. Pour garder un souvenir de cette heure historique, dit Didouche, toujours lyrique.





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