Algérie - Andalous

Musique andalouse : La san’at



Musique andalouse : La san’at
Après les ouvertures, la san’at est le sujet principal du mizane, car elle est en même temps une strophe de poème, une mélodie, qui reflète la gamme de la nouba, le rythme du mizane et le mouvement de ce rythme.

Ainsi la san’at dans le mizane de la nouba par exemple d’al maya est d’abord une strophe de poème dont le thème est la description du coucher du soleil et son influence sur les amoureux et sur la nature qui va perdre toutes ses couleurs après la disparition des dernières lueurs.

La mélodie de cette san’at est de la gamme almaya en do, avec un si bémol dans la gamme descendante.

Les poèmes chantés se composent de deux à sept vers: ils appartiennent, pour la plupart, à deux genres littéraires créés et mis en vogue en Andalousie et qui se prêtent très bien au chant: les “mouwachah”, composés en arabe classique, et les “zajal,” en arabe dialectal. Ce sont des poésies strophiques où alternent mètres et rythmes diversifiés et qu'on chante sous forme de couplets et refrains.

Parfois, des morceaux de musique, plus ou moins longs, appelés “tawachi” viennent s'intercaler entre les chants, surtout dans le “quoddam.” Une improvisation vocale (mawal) ou instrumentale (taqsim) sert parfois à relier deux mouvements du “mizane” pour en abréger l'exécution.

Les modes (toubou') employés dans la musique andalouse reflètent, d'une part, le goût musical et les tendances mélodiques des principaux groupements ethniques qui composaient la société andalouse: Espagnols musulmans, Arabes et Berbères; ils révèlent, d'autre part, un souci de recherche d'effets mélodiques nouveaux, par des moyens artificiels, fruit d'une civilisation arrivée à un très haut degré de raffinement.

Les poèmes chantés sont essentiellement de genre : muwashshah, zajal, shugl, barawala

Le muwashshah : c’est une forme de poème qui est née en al-andalousie. Au Maroc sa particularité est qu’il se fond dans la nouba, il signifie ornementation, embellissement.

La structure de ce poème est tripartite et on l’apparente souvent à la musique médiévale occidentale et plus particulièrement celle des troubadours. Il se divise en stance, chacune d’elle étant constituée d’un nombre variable d’hémistiches ou de vers courts.

Le zajal : c’est un poème chanté en langue dialectale, il est composé de trois volets : matla ( envoi), dawr (tour), qufl (fermeture. Le terme zajal signifie émouvoir avec la voix, chanter.

Le shugl : c’est un poème chanté d’obédience populaire de la musique arabo-andalouse.

Le barawala : c’est un poème chanté de langue populaire, intégré ces derniers siècles à la nouba.

Ces poèmes ont traité tous les sujets sociaux, politiques, religieux...

Le muwashshah est le plus utilisé de ces formes poétiques. Il nous présente le monde de façon beaucoup plus intense que la réalité. Les Marocains ont continué de se servir de ces formes de poèmes pour leurs noubas.

Les sujets principaux de ces poèmes sont les descriptions de la nature, telle que le lever ou coucher du soleil, beauté des plantes, réunions sociales, nostalgie d’un amant, poèmes d’éloges au prophète…
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