Moraliser la vie publique pour mieux combattre la corruption

Les participants au colloque international sur "La corruption et les mécanismes de lutte contre ce fléau dans les pays maghrébins", ouvert lundi à l'université de Biskra, ont plaidé pour "la moralisation de la vie publique pour endiguer le phénomène".Le Pr. Zine Azri, doyen de la faculté de Droit et Sciences politiques de l'université hôte, a estimé que pour lutter efficacement contre ce fléau, une "base morale est aussi nécessaire que les mesures préventives et répressives contenues dans la loi n° 06-01 du 20 février 2006 portant prévention et lutte contre la corruption".Le poids de la lutte contre ce fléau "ne peut être porté par le seul appareil judiciaire, car toute la société doit être impliquée", a estimé l'universitaire.Dans la même optique, le Pr. Fayçal Benhlilou, de l'université de Sharjah (Emirats Arabes Unis) a insisté sur "l'implication de la société civile pour endiguer ce phénomène qu'il ne suffit pas d'affronter par la création d'institutions préventives et répressives ou par la ratification des conventions internationales relatives à la question".Outre la volonté politique et la société, la prévention de la corruption passe aussi par "l'association de l'école", a considéré, pour sa part, M. Ahmed Ghaï, membre de l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption.Le colloque, de deux jours, est organisé par la faculté de Droit et des Sciences politiques et le Laboratoire de la jurisprudence judiciaire de l'université de Biskra avec le concours de la Fondation allemande Hanns Seidel, une ONG qui se donne pour mission de promouvoir la paix, le développement et la transparence.