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Les fans béjaouis ont passé une journée plutôt une soirée d'enfer lors de leur retour au bercail après le match face à la JSK, samedi dernier, à Fréha et Oued Aïssi. Selon eux, le climat dans lequel s'est déroulée la partie était loin d'être comparé à celui du match aller à Béjaïa. Plusieurs d'entre eux ont été agressés surtout après le match. Des blessés dans les rangs des Crabes, ajouter à la défaite des leurs. Quant aux dirigeants qui ont accompagné la délégation, ces derniers restent perplexes face à des comportements jugés pour le moins inacceptables.Des voitures saccagées et des scooters volés Le déplacement des Crabes à Tizi s'est transformé donc en cauchemar. Les blessés ont été évacués à l'hôpital d'Azzefoun pour recevoir les soins nécessaires. La plupart d'entre eux sont sortis de la ville de Tizi. Les agressions ont donc débuté à la sortie du stade et se sont poursuivis à Azazga, Fréha et Oued Aïssi. Des voitures ont été saccagées et certains se sont faits voler leurs scooters. Les atteintes aux personnes et aux biens d'autrui ont tendance à prendre des proportions inquiétantes dans notre championnat. On ne comprend pas ce genre de comportement et l'on se demande qui est derrière cette machination. Certains ont failli passer la nuit au commissariat de FréhaSuite à ce qu'ont enduré les supporters, plusieurs se sont refugiés au commissariat de Fréha, lesquels ont failli passer la nuit sur place n'était l'intervention de la police qui a fait tout pour leur libérer la route. Après des heures passées au commissariat, les Crabes ont fini par quitter la ville vers 1h du matin sous une forte escorte policière. A signaler que les blessés étaient hors du danger et ont quitté l'hôpital dans la même soirée. Le bus de l'équipe a dû changer d'itinéraire Une fois informé du sort des premiers supporters, le bus des joueurs, des membres du staff technique et des dirigeants a change d'itinéraire pour ne plus revivre la même mésaventure de leurs fans. Le chauffeur a donc fait le détour en passant par Bouira et Rafour. En plus de la fatigue et cette défaite amère, les joueurs ont dû faire face aux agresseurs. Et dire qu'on jouait un match de football. Mehdi Meziani (Pdt du comité des supporters) : «Ça n'honore ni les supporters de la JSK ni le football algérien»Les supporters étaient loin d'imaginer le traquenard dans lequel ils sont tombés, nous explique Mehdi Meziani qui a pris attache avec nous hier pour nous relater ce qui s'est passé au juste : «Ce qu'on a vécu à Tizi n'honore pas le football et le sport en général. C'était à la limite de l'hystérie. Je ne comprends pas cette haine contre nous. Pourtant, on les a bien reçus à l'aller. Ils ont passé un séjour touristique. Le football, c'est juste un sport, ce n'est pas la guère.»«Je n'arrive toujours pas à admettre qu'on a vécu ça en Kabylie»«Sincèrement, on ne s'est pas sentis seuls, grâce à la présence de nos supporters. Je ne vous cache pas qu'on pensait seulement à notre sécurité et on a oublié le match, car une partie s'achève après 90 minutes. Rien ne vaut la vie d'un être humain. On remercie nos supporters pour leur déplacement, malgré tous les risques qui ont entouré cette rencontre. Les mentalités doivent changer et heureusement qu'on n'a pas gagné car je me demande ce qui se produirait si on avait réalisé un bon résultat.»