Algérie - A la une

Meskiana
Il y a fort longtemps qu'on a fait courir le bruit que l'oued Meskiana allait servir à alimenter un barrage au lieu-dit Chebabta, quelques kilomètres en aval de la plaine qui porte le même nom. Plus que cela, les autorités au niveau ministériel, ont inscrit le projet sur les tablettes de la wilaya d'Oum El Bouaghi.La nouvelle a été même accueillie avec soulagement par la population de Meskiana qui voyait dans ce projet l'amorce d'un développement certain du secteur agricole et surtout, du redéploiement du maraîchage, une pratique très connue dans la région. Un ancien responsable des services hydrauliques, sans contredire l'inscription de ce projet, nous avait déclaré que le lancement effectif du chantier du barrage ne se ferait qu'une fois achevé celui d'Ourkis dans la daïra d'Aïn Fakroun, étant donné que ledit ouvrage nécessite une enveloppe conséquente.Qu'à cela ne tienne ! Les gens de la région n'ont qu'à patienter encore avant de voir le lancement du projet par l'entremise de l'agence nationale des barrages et transferts (ANBT). En attendant, nous assistons au dépérissement de l'oued, lequel prend naissance à partir de Dhalaâ, traverse la plaine de Meskiana et se jette dans l'oued Mejerda en Tunisie, après avoir constitué un affluent de l'oued Mellag.Des associations écologiques ont tenté d'entreprendre des opérations de curage lors de nombreuses journées de volontariat. Certes, les adhérents de ces associations ont effectué un nettoyage de l'oued, mais cela demeure insuffisant. «Il faut des moyens autrement plus consistants, nous déclare un citoyen, pour venir à bout des détritus qui jonchent les parages de l'oued.» Pire que cela, des déchets de toutes sortes polluent les eaux de cet oued, autrefois emplie d'une eau claire et limpide.Sous les deux ponts qui l'enjambent, l'eau est désormais d'une couleur grisâtre, parfois dissimulée sous une épaisse joncheraie. Des plantes sauvages pullulent tout le long des rives de l'oued. Un ancien habitant de la ville et cultivateur de son état nous a confié qu'autrefois, l'oued avait à sa tête un syndicat dont les adhérents s'occupaient de son nettoyage et de son dévisage. Chose qui lui fait actuellement défaut ! Peut-être qu'avec le lancement du projet de Chebabta, les choses évolueraient positivement. C'est du moins ce qu'espèrent tous les fellahs de la contrée.




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