Algérie - A la une


Médéa
Que de mesures prises depuis des décennies par les hautes instances du pays pour contrecarrer et éradiquer le mal de la bureaucratie et de la corruption qui gangrènent la société sans pour cela arriver à satisfaire le citoyen ! Les anciens réflexes sont toujours là. Ils ont la peau dure.Pourtant, tout le monde avait cru en la campagne menée tambour battant contre ces maux sociaux avec la mise en place de cellules d'écoute à tous les niveaux (wilayal et communal) pour prendre en charge efficacement les problèmes soulevés par les citoyens lésés. Un semblant de guerre, fortement médiatisée, a été déclaré contre ce fléau.Malheureusement, ce concept commence à fléchir après plusieurs mois de bousculades devant le portillon des P/APC et des walis. Car la majeure partie des audiences accordées jusque-là aux citoyens tournait autour de deux problèmes cruciaux qui semblaient insolubles à court terme : le logement et l'emploi. Ceci n'a été qu'un grand gâchis de temps.Aujourd'hui, on vient d'innover avec une autre formule, le téléphone vert 11 00 pour nourrir de nouveaux espoirs et de rêves pour une solution rapide aux problèmes épineux de gens qui sont à bout de nerfs. La bureaucratie et la corruption ne sont plus l'apanage d'une région, d'une administration, d'un organisme ou d'un office.Le mal est plus profond, il s'est ancré jusqu'aux racines à travers tout le pays. Il s'est généralisé verticalement et horizontalement dans tous les sens de la pyramide de la société entière, encouragé par l'impunité. La gestion efficace et rationnelle des cités demeure encore à l'état de promesses des candidats aux échéances électorales. Une fois élus, c'est l'adieu aux promesses.Le quotidien des administrés devient donc le dernier souci. Obtenir ne serait-ce qu'une fiche familiale d'état civil ou la constitution de n'importe quel dossier ressemble à un parcours du combattant dans certaines municipalités. Un autre phénomène qui a encore accentué cette situation bureaucratique est celui de l'absentéisme. A chaque jour ouvrable, les administrés se heurtent à des bureaux vidés de leur personnel.Certains fonctionnaires de l'administration publique ne respectent nullement les heures de travail. Entre-temps, les citoyens se mordent les doigts dans les couloirs et leur patience est mise à rude épreuve.Fort heureusement qu'il existe encore une catégorie d'employés consciencieux et pointilleux quand il s'agit du respect des horaires de travail. Ces derniers font de la chose publique l'une de leur vertu cardinale. Les défaillants aux services publics peuvent se reconnaître !Enfin, après tant de rêves nourris aux espérances d'une Algérie à la pointe de l'Afrique et du monde arabe, forte de son économie, juste dans la répartition de ses richesses, il n'est plus aucun espoir, aucune illusion qui ne soit, chaque jour, brisé par l'arrogance de ces nouveaux bachaghas parachutés dans des postes sensibles de gestion au c?ur du système pour nous tirer vers le bas de l'échelle.En cette Algérie de toutes les douleurs, des trahisons et des compromissions, il n'est point de place pour celui qui ne veut être ni corrupteur ni corrompu?





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