Algérie - A la une


Médéa
De nombreuses interventions ont tenté de présenter des approches, aussi intéressantes les unes que les autres, en référence aux expériences menées aussi bien en Algérie qu'ailleurs.La problématique de la sécurité alimentaire a été au centre des débats et d'échanges de propositions de voies à mettre en place dans le cadre des politiques agricoles dans les pays arabes et en Algérie à l'occasion d'un colloque international organisé les28 et 29 octobre par la faculté des sciences économiques, commerciales et de gestion de l'université Yahia-Farès de Médéa. Dans leur exposé des motifs, les organisateurs ont essayé d'orienter les contributions dans le sens de la recherche de solutions adaptées au contexte économique qui prévaut dans le monde arabe à même de lui permettre de sortir de sa dépendance vis-à-vis du marché mondial, car il y va de sa souveraineté nationale. Dans l'exposé des motifs du colloque, il est fait état de la nécessité d'une plus grande redynamisation du secteur agricole par l'amélioration de l'infrastructure de base, l'intérêt à accorder à la formation et à la vulgarisation agricole, la modernisation des équipements, la recherche de nouvelles formules de financement et l'accompagnement en matière d'écoulement de la production, etc.De nombreuses interventions ont tenté de présenter des approches, aussi intéressantes les unes que les autres, en référence aux expériences menées aussi bien en Algérie qu'ailleurs, dont certaines sans grande cohérence dans les politiques proposées. Sortant du cadre lénifiant de l'énumération des problèmes et contraintes que connaît le secteur de l'agriculture dans l'aire arabe, la conférence inaugurale a revêtu un caractère plus original dans la mesure où son auteur a passé en revue quelques modèles de financement qui ont cours dans certains pays non arabes et qui se sont avérés aussi contraignants pour le petit producteur. Au cours de son intervention intitulée "Agricultural Muzara'Ah and supply chain model", le professeur Moussa Larbani, professeur d'économie à l'université de Malaisie, a montré en quoi les modes de financement utilisés en Inde et dans d'autre pays n'ont fait qu'aggraver les dettes des fermiers. "Aucun modèle n'est parfait, car chacun d'eux est basé sur l'intérêt et aucun ne prend en compte le problème de logistique qui a une répercussion sur la production du fermier. La prise en charge de la chaîne logistique élimine les intermédiaires et tous les intermédiaires qui ont une mainmise sur le marché". Le même intervenant expliquera que le mode de financement pratiqué en Inde, basé sur l'octroi du crédit agricole avec intérêt, a eu des conséquences désastreuses sur les petits producteurs. Poussés à la faillite, ils sont entre 3 000 à 6 000 à se suicider chaque année dans ce vaste pays. Ce n'est pas meilleur dans les autres pays tels que le Bengladesh et le Nigeria, par exemple, où le microcrédit a donné lieu à des défauts de paiement tels que montré par une enquête intitulée "The ineffective policies of microfinance institutions : a reflective analysis : the case of Bengladesh"(Lambert Academic Publishing, Saarbrucken, Germany), réalisée par une équipe de chercheurs dont le professeur Moussa Larbani. Interrogé sur la stratégie algérienne en matière de sécurité alimentaire, le représentant du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Hocine Tali, a déclaré que les besoins du pays sont satisfaits, notamment depuis l'année 2000, grâce aux capacités financières procurées par la vente des hydrocarbures.M. E.





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