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Médéa .Initiative originael



Médéa .Initiative originael
En ce Mois du Patrimoine, musées et autres institutions culturelles y vont tous de leur programme spécial.Pourtant, il reste difficile de renouveler l'image de notre héritage culturel dont le prestige ancestral peut facilement tourner à l'imagerie vieillotte, poussiéreuse, voire folklorique. Heureusement, des efforts sont fournis ici et là pour reconquérir cet héritage dans une démarche empreinte de dynamisme et de curiosité à même d'attirer l'attention d'un large public. Le Musée des arts et traditions populaires de Médéa se distingue justement par ce genre d'initiatives avec une volonté de renouveler son approche du patrimoine culturel au sens large. Le musée avait lancé l'initiative de la «Nuit des Musées» et organisé, au mois de mars dernier, un pique-nique dans la commune environnante de Si Mahdjoub, à l'image de la sortie printanière traditionnelle.A l'occasion du Mois du Patrimoine (18 avril au 18 mai), le musée nous a proposé de revisiter le souk traditionnel avec une activité axée sur les métiers de l'artisanat et, particulièrement, le tissage. Samedi dernier, l'événement a commencé tambour battant. Fanfare, cavaliers, zorna, Aïssaoua étaient de la partie pour un défilé dans les rues de la ville ! On y rencontrait également des jeunes filles drapées de haïk, cet habit traditionnel dont la silhouette immaculée semble décidément séduire la jeune génération.La tonitruante parade s'est dirigée progressivement vers l'ancienne demeure de l'Emir Abdelkader réinvestie par le musée. Des tentes, fabriquées à la façon des nomades de Ouled Naïl, sont dressées à l'entrée et dans le jardin du palais ottoman. En plus du nombreux public médéen, de sortie avec famille et enfants en ce samedi ensoleillé, deux bus arrivent d'Alger remplis de visiteurs (dont des artistes et acteurs culturels).Au musée, l'ambiance est à la fête.La vénérable demeure grouille d'enfants qui courent dans tous les sens. Les artisanes, venues de différentes régions du pays, installent leurs étals exposant leurs plus belles réalisations. Costumes traditionnels, tapis et autres produits de tissage sont proposés aux visiteurs. Un brocanteur est également au rendez-vous pour les amateurs de vieux objets. Dans la cour centrale, une «qaâda» à l'ancienne est organisée avec des tables basses garnies de gâteaux et de thé. Le tout dans un joyeux désordre.Cette journée était également l'occasion de revenir sur la belle expo organisée par le Musée des arts et traditions populaires autour du tapis et, plus précisément, du métier de reggam. Ce maître tisseur, porteur du secret des symboles reproduits sur les tapis depuis des temps immémoriaux, est littéralement en voie de disparition. Quelques reggamine viendront parler de ce métier (de cet art !) encore présent dans quelques régions : Tlemcen, Laghouat (Aflou), Kenchela (Babar), Ghardaïa et Tizi Ouzou (Ath Hichem) entre autres. Cette passionnante exposition retrace les rituels associés à la confection du tapis dont la réalisation était accueillie comme une naissance. Cette belle expo se poursuit jusqu'au 31 juillet.





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