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Mali
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a estimé que la recrudescence des attaques menées par des groupes armés dans le nord du Mali depuis trois mois était liée en partie à la montée en force de l'organisation autoproclamée "Etat islamique" (Daech). "Il y a aussi l'encouragement qu'offre aujourd'hui l'existence de ce fameux Etat islamique. On a vu par chez nous certains leaders, dont on n'avait pas eu de nouvelles depuis longtemps, qui sortent subitement du bois, qui non seulement saluent la naissance de l'Etat islamique mais (lui font) presque allégeance", a déclaré le président malien dans une interview publiée samedi par le Monde et RFI.Le nord du Mali a été contrôlé pendant plusieurs mois en 2012 par des groupes armés mais reste en proie à l'instabilité, en raison de la recrudescence des attaques et des affrontements entre groupes touareg rivaux."C'est au nord que quelque chose se passe, pas au sud", a souligné le président malien, exprimant l'espoir que les Nations Unies allaient revoir leur dispositif en renforçant la présence des casques bleus de la Minusma (Mission de l'Onu au Mali) dans le nord, où le gouvernement peine aussi à rétablir son autorité face à des groupes rebelles touareg et arabe."Nous avons fait une demande de statut à revoir de la Minusma, c'est d'habitude au niveau du Conseil de sécurité, nous pensons et nous espérons que dans les jours qui viennent, nous aurons une réponse positive", a-t-il ajouté.Le chef de l'Etat malien s'est, par ailleurs, déclaré optimiste quant à l'issue des négociations de paix d'Alger entre son gouvernement et les six mouvements du Nord."Je pense que l'optimisme est permis au sortir de cette troisième phase des rencontres d'Alger", a-t-il dit, précisant que le gouvernement allait "examiner" la proposition de création d'un sénat qui représenterait les collectivités territoriales.Le dialogue intermalien inclusif a repris mardi dernier à Alger à la faveur du 3e round des pourparlers entre le gouvernement malien et les représentants des groupes politico-militaires de la région du nord du Mali ayant adhéré au processus de négociations sous la conduite de l'Algérie, chef de file de la médiation."Une feuille de route" et "une déclaration de cessation des hostilités" avaient été signées en juillet dernier à Alger au terme de la phase initiale des pourparlers, en vue de préparer les conditions nécessaires pour l'émergence d'une solution globale et négociée du problème des régions nord du Mali.




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