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MALGRE LES DIFFERENTES FORMULES DE L'EMPLOI À SOUK AHRAS


MALGRE LES DIFFERENTES FORMULES DE L'EMPLOI À SOUK AHRAS
Alors que les recalés des concours professionnels se comptent par milliers et les demandeurs d'embauche sans diplômes dépassent l'entendement, le ministère du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale, préfère se baser sur les informations fournies par les structures locales et qui font l'objet de plusieurs critiques.Le tout récent comité de défense des droits des chômeurs estime, selon son porte-parole Yahia Abdessettar, que la situation à Souk Ahras est catastrophique et les bulletins de bonne santé ne servent qu'à dérouter les instances centrales, selon ses dires. «Un petit exercice d'addition des prétendants aux épreuves organisées par les différentes directions et autres organismes publics, nous permet de cerner par les chiffres une bonne partie des jeunes en quête d'emploi depuis plus de huit ans à Souk Ahras», a-t-il déclaré, tout en présentant des documents qui confortent le bien fondé de son approche.Concernant les formules palliatifs du DAIP (dispositif d'aide à l'insertion professionnelle), du CIP (contrat d'insertion professionnelle), du CID (contrat d'insertion des diplômés) et autres? il dira, tout de go, que le fiasco est reconnu par ceux qui les avaient créées. «Ayons le courage de dire devant tout le monde que l'on est loin de l'insertion professionnelle dans ces cas précis; nous sommes plutôt proches de l'exploitation et de l'incertitude ; une insertion pour des trentenaires qu'on livre volontiers à toutes sortes de gémonies», a-t-il conclu. Des jeunes des communes de Sédrata, Taoura et Heddada ont pris attache avec le journal pour tirer la sonnette d'alarme quant à la précarité de leurs situations sociales et le chômage qui rongent les populations juvéniles dans ces contrées.A Oued El Kabarit où 50% de la population est inactive, les promesses d'un complexe de transformation de phosphate et dérivés sont déjà mises sur le compte de ceux qui vendent les discours en contrepartie de leurs sièges. Au chef-lieu de la wilaya le taux de criminalité qui va crescendo, les cas de suicide et plusieurs autres fléaux sociaux sont, en partie expliqués, par rapport au phénomène du chômage (bilans annuels des services de sécurité et de la Gendarmerie nationale faisant foi).Les employeurs privés qui peinent à s'impliquer dans la politique locale de l'emploi, sont mis à l'index par les demandeurs de travail au même titre que les structures de contrôle des employeurs qu'ils croient en «hibernation». «Dans les secteurs des services et des bâtiments, zones de non-droit par excellence, vous êtes sûrs de trimer sans week-end et sans congés pour échouer des mois après dans les méandres de la justice pour faire valoir votre droit à la paye qui y est souvent bafoué», nous confie Sabri Balayeb, un jeune ingénieur en travaux publics. La partie que ce dernier fustige a ses explications.«Nous ne pouvons jouer pleinement notre rôle de partenaire face à un demandeur d'emploi qui nous demande, textuellement, de l'inscrire sur la liste de nos effectifs rien que pour justifier un dossier au niveau de la direction de l'emploi», a expliqué Ammar Berrigue, le président du bureau local de la CGOEA (Confédération générale des opérateurs économiques algériens). Dans son rapport remis à la presse lors de la visite de travail du ministre concerné, effectuée le mois dernier, le département de Mohamed El-Ghazi, estime, le taux de chômage dans la wilaya de Souk Ahras à 10.6% et donne le chiffre de 20.180 la population concernée. «Il s'agit probablement des statistiques qui concernent un quartier de Souk Ahras», ironise un membre du comité cité plus haut.



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