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Malaise au conservatoire des Arts



Malaise au conservatoire des Arts
Les enseignants du conservatoire communal des Arts Abdelmoumen Bentobal de Constantine sont mécontents et déplorent le «désordre et la gestion administrative anarchique» prévalant au sein de cette structure.Dans une lettre datée du 21 mars 2015, adressée au directeur du conservatoire, au P/APC de Constantine, au vice-président chargé des affaires culturelles et sportives, et dont une copie nous a été transmise, ce collectif monte au créneau pour dénoncer «les promesses non tenues à ce jour du responsable du conservatoire» au sujet de la non régularisation de leurs salaires depuis janvier 2014.Se disant avoir toujours été disponibles à dialoguer, les protestataires constatent, aujourd'hui, avec «amertume» que le statu quo dans lequel ils se trouvent perdure. Outre les arriérés de salaire, ils se plaignent également de l'absence de statut pour l'établissement, d'une convention cadre au profit des enseignants définissant les droits et les devoirs de chacun, d'un règlement intérieur ainsi que la non attribution d'une décision d'installation pour les enseignants. Amers, ces derniers s'élèvent, par ailleurs, contre «le recrutement de quelques animateurs opportunistes et irresponsables en tant qu'enseignants de musique, sans vérification préalable de leur capacité à enseigner, mettant en péril l'avenir de toute une génération d'élèves».MarasmeSur un plan pédagogique, ils déplorent notamment les «mauvaises conditions de travail , le refus de certains élèves de passer obligatoirement par le cours de solfège, encouragés par certains enseignants opportunistes et irresponsables (?), créant un grave précédent qui pourrait menacer le conservatoire de disparition». Soucieux de conserver ce qu'ils qualifient de «précieux acquis», ce collectif n'a pas caché ses craintes quant à «l'état de dégradation avancé du conservatoire qui menace de s'effondrer à tout moment», attristés de constater que toutes leurs réclamations, à ce sujet, «sontrestées lettres mortes».Pour preuve, ils citent, «les nombreuses fuites d'eau de pluie dans les salles de classes et les couloirs, les plafonds présentant des fissures béantes, visibles à l'?il nu, constituant un danger permanent pour les personnes qui fréquentent le conservatoire». Pour rappel, cet édifice n'a bénéficié que d'une simple opération de ravalement de façade à l'occasion de l'année de la culture arabe, sans plus.Ce qui est loin de constituer une réhabilitation, comme cela avait été avancé, en janvier dernier, par le directeur du logement. Se voulant, enfin, rassurants, les protestataires affichent leur ferme intention de ne pas se dérober à leurs responsabilités. Ils espèrent seulement «un dénouement juste et approprié au marasme» dans lequel ils se débattent. Le président de l'APC et le directeur du conservatoire étaient injoignables hier, nous n'avons donc pas pu savoir si des mesures concrètes allaient être prises pour mettre un terme au marasme et aux fausses notes égrenées par les enseignants du conservatoire.





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