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Malades, n'oubliez pas votre interprète !


Malades, n'oubliez pas votre interprète !
À défaut d'interprète, le chef de service se trouve souvent contraint de faire appel à un médecin algérien pour faire la traduction.La maîtrise de la langue espagnole semble impérative pour pouvoir communiquer avec les médecins cubains engagés dans la wilaya de Tamanrasset suivant un accord de coopération entre l'Algérie et cet Etat insulaire des Caraïbes.Un sérieux problème de communication, qui risque de remettre en cause la démarche du ministère de la Santé d'engager des étrangers dans une région principalement arabophone. Le constat a été fait au service pédiatrie de l'hôpital du chef-lieu.Les parents qui se trouvent dans la même situation que leurs enfants et nourrissons, incapables de s'exprimer sur leur maladie que par des cris poussés aux geignements, doivent chercher un traducteur pour expliquer aux médecins ce que dont souffrent leurs enfants. À défaut d'interprète, le chef de service se trouve souvent contraint de faire appel à un médecin algérien pour faire la traduction. Après cinq rendez-vous de suite, Fatimada, une quadragénaire targuie, n'a toujours pas cerné la maladie de son enfant devenu un cobaye du fait qu'il ne réagit toujours pas au traitement prescrit par son médecin cubain. À chaque consultation, nous confie-t-elle, "je m'efforce à m'exprimer en langue des sourds pour pouvoir communiquer avec ces étrangers. À la fin de chaque consultation, je ressors de leur cabinet avec les mêmes points d'interrogation me poussant à aller vers un médecin privé pour chercher les réponses et lever ainsi les intrigues". Face à une telle situation, Abderraouf, lui, a dû mobiliser tout un staff médical pour comprendre finalement que ses deux enfants sont gravement malades et l'un d'eux nécessitait une hospitalisation et une urgente prise en charge médicale spécialisée.Des témoignages similaires ont été recueillis auprès d'autres services où l'on a dénoncé le comportement zélé de certains Cubains ayant contracté le "virus de la nonchalance" qui dénote une certaine perversité à l'endroit des malades. Certains, a-t-on affirmé in situ, s'arrogent le droit de quitter leur service avec une escorte policière et des dispositions protocolaires musclées pour faire le marché en tenue de travail ou encore pour partir prendre un café même dans les cafétérias du coin, a-t-on affirmé. D'aucuns vont jusqu'à refuser d'établir le constat de décès en violation de la loi et des instructions de la direction locale de la santé qui les a pourtant sommés de rédiger ce document en langue espagnole.La liste des anomalies est tellement longue qu'elle devrait interpeller le ministre de tutelle, Abdelmalek Boudiaf.R. K.




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