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Libye
Des centaines de Tripolitains se sont rassemblés, jeudi, sur la Place des martyrs en plein centre-ville de Tripoli pour crier leur ras-le-bol des actes de violence résultant des affrontements entre groupes armés pour le contrôle de l'aéroport de la ville depuis plus de trois semaines, provoquant un gigantesque incendie qui menace d'une catastrophe humaine et environnementale.Le cortège de cette manifestation s'est ébranlée de la banlieue de Tajoura à l'est de Tripoli, dans une longue procession de voitures et de citoyens à pied pour arriver à la Place des martyrs.Les manifestants agitaient des drapeaux aux couleurs de l'indépendance, ainsi que des pancartes sur lesquelles on pouvait lire des slogans exigeant une armée et une police et dénonçant la violence et l'usage de la force pour terroriser les paisibles habitants de la ville.Les manifestants ont, en outre, réclamé, dans un communiqué lu en public, un cessez-le-feu immédiat et l'évacuation des combattants de tous les groupes armés illégaux hors de Tripoli.Le communiqué a exhorté aussi à l'accélération de la formation de l'armée et de la police, soulignant leur solidarité avec la ville de Benghazi qui fait face à la montée du terrorisme.Les militants de la société civile participant à cette manifestation du Grand Tripoli ont annoncé leur attachement au communiqué de la Commission de réconciliation entre les belligérants à Tripoli et ses environs, demandant un arrêt immédiat des combats, ainsi que le retrait des groupes armés à une distance de 40 km de la ville et la restitution des aéroports et ports à la direction de la sûreté de Tripoli.Ils ont, par ailleurs, réclamé la formation d'une commission d'enquête sur ces affrontements, ainsi qu'une autre chargée d'évaluer les dégâts et de dédommager les victimes.Le communiqué a appelé les hommes d'affaires, les sociétés et institutions de la société civile à faire des dons aux personnes sinistrées en incarnation de l'esprit de solidarité, exhortant toutes les parties à la retenue et à faire valoir le langage de la raison en préservation des potentialités du pays.La Libye connaît depuis 2011 une insécurité persistante, alimentée par la prolifération des armes et l'absence d'organes de sécurité étatiques.Cette situation a été aggravée par les affrontements entre milices autour de l'aéroport de Tripoli depuis le 13 juillet et les combats à Benghazi, qui ont commencé le 16 mai avec l'opération militaire opposant des troupes de l'ancien général de l'armée, Khalifa Haftar, et les milices islamistes.PANA




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