Libye

De violents combats à l'arme lourde ont éclaté jeudi autour de l'aéroport de Tripoli, théâtre d'affrontements depuis plus de deux semaines entre milices rivales, tandis que l'incendie continuait toujours à ravager les dépôts de carburant situés à quelques encablures du site aéroportuaire.Des tirs de roquettes, d'obus et des armes automatiques ont été entendus jeudi dans le périmètre de l'aéroport où les combats ont repris entre groupes armés pour le contrôle de cette installation aéroportuaire.Les colonnes de fumée étaient toujours perceptibles à distance respectable s'élevant au-dessus du dépôt de pétrole contenant quelque 90 millions de litres d'essence ou quatre réservoirs de carburant continuaient à se consumer pour la cinquième journée consécutive devant l'impuissance totale des autorités libyennes désamorcées par ces affrontements armés qui ont sapé leur prestige et autorité.Les combats se sont poursuivis en dépit des appels répétés et initiatives de bonnes volontés aussi bien au niveau des tribus et dignitaires sociaux que des organisations de la Société civile ou des personnalités. Les exhortations de la communauté internationale pour un cessez-le-feu afin de donner l'opportunité pour l'extinction de cet incendie qui risque de provoquer une catastrophe humaine et environnementale.Le ministère libyen de Pétrole a lancé un appel pour une mobilisation de la population en raison d'une pénurie d'eau pour éteindre le feu que les équipes locales combattent avec les moyens du bord, en attendant l'aide internationale qui exige l'arrêt des combats pour pourvoir intervenir avec des Canadairs, ces avions spécialisés dans la lutte contre les incendies.Face à la persistance de chaos, Tripoli se vide des étrangers notamment les citoyens et diplomates des pays occidentaux qui ont rapatrié successivement leurs ressortissants de la ville en proie à l'insécurité et aux pénuries d'essence ainsi que des délestages avec les coupures de longues durées d'électricité qui ont touché tous les quartiers.A Benghazi, les unités des forces spéciales de l'armée libyenne ont entamé jeudi à l'aube une contre-offensive pour récupérer leur QG à Benghazi tombé mardi entre les mains des milices islamistes.La Libye connaît depuis 2011 une insécurité persistante, alimentée par la prolifération des armes et l'absence d'organes de sécurité étatiques. Cette situation a été aggravée par les affrontements entre milices autour de l'aéroport de Tripoli depuis le 13 juillet dernier et les combats à Benghazi, qui ont commencé le 16 mai avec l'opération militaire opposant des troupes du général de l'armée à la retraite, Khalifa Haftar et les milices islamistes.PANA