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Leur progression en Irak et en Syrie inquiète les américains



Leur progression en Irak et en Syrie inquiète les américains
Jamais depuis son apparition en 2003, l'Etat islamique, ce groupe de terroristes qui revendique le califat sur de larges pans de territoires en Syrie et en Irak, n'a suscité autant de levées de boucliers contre lui que ces derniers jours.Son ascension fulgurante dans ses deux pays, où il s'est emparé de plusieurs villes, au point, où il constitue une sérieuse menace pour la stabilité de la région, est prise très au sérieux. Après avoir fait le lit de l'extrémisme, subséquemment à l'intervention américaine en Irak, et le soutien à la rébellion islamistes, à desseins, voilà que les Occidentaux découvrent subitement que cet enfant putatif peut se retourner contre ses créateurs. Il a suffi pour cela qu'un journaliste américain soit décapité pour que l'Amérique, horrifiée, s'intéresse subitement aux capacités militaires des terroristes, portant la franchise de l'EI. Tout passe désormais sous le scalpel. Les armes sophistiquées de ce groupe, ses moyens humains, estimés à près de 50 000 combattants en Syrie et entre 8 000 et 10 000 en Irak, mais aussi ses moyens financiers considérables, qui inquiètent au plus haut point. Les responsables de la défense étatsuniens l'ont traité en des termes si forts, qu'il est maintenant aisé de deviner qu'une stratégie de lutte contre ce groupe de terroriste est déjà en route. Reste à savoir quels en sont ses détails.Certainement horrifiés par la décapitation de leur compatriote journaliste, James Foley, le ministre de la Défense, Chuck Hagel, et le chef d'état-major interarmées du Pentagone, Martin Dempsey, se sont exprimés, tour à tour, pour décrire cette menace de premier ordre pour les Etats-Unis. Le premier a d'abord estimé que l'Etat islamique est une menace qui va "au-delà de tout ce que nous avons connu" en termes de terrorisme. "Cela (l'Etat islamique) va au-delà de tout ce que nous avons pu connaître. Nous devons être prêts à tout", a déclaré le ministre au cours d'une conférence de presse à Washington. L'EI "va au-delà d'un groupe terroriste. Il allie idéologie (et) sophistication de son savoir-faire militaire tactique et stratégique. Il est extrêmement bien financé", a souligné M. Hagel.Mais, pour défaire l'Etat islamique, il faut s'y attaquer aussi en Syrie, là où ils se sont formés et où ils sont les plus forts, estime le Pentagone. L'Etat islamique a été "coupé dans son élan" grâce aux frappes américaines dans le nord de l'Irak, mais pour en venir à bout, il faudra s'y attaquer aussi en Syrie, a estimé le chef d'état-major interarmées américain jeudi. Les terroristes, qui se sont emparés de larges pans de territoires en Irak et en Syrie, "peuvent être maîtrisés", a également assuré le général Martin Dempsey, lors d'une conférence de presse "L'EI sera véritablement défait lorsqu'il sera rejeté par les quelque 20 millions de sunnites privés de droit qui habitent entre Damas et Bagdad", a affirmé M. Dempsey.Le chef d'état-major interarmées Martin Dempsey met en garde, lui, contre une menace directe pour l'Occident avec le retour dans leurs pays de ressortissants européens ou américains ayant combattu avec l'EI. Selon le département d'Etat, le groupe compte quelque 12 000 étrangers venant de 50 pays, dont un "petit nombre d'Américains". Hormis les Etats-Unis qui sont engagés militairement contre l'EI, contre lequel ils ont lancé des frappes aériennes, ce nouveau front de lutte internationale a récolté l'adhésion des Européens aussi. La France, la Grande-Bretagne, l'Italie et l'Allemagne ont décidé d'envoyer des armes aux Kurdes. L'Allemagne, qui leur a emboîté le pas, s'intéresse, quant à elle, à ses sources de financement. Ce serait financé par le Qatar, selon les accusations du ministre de l'Aide au développement allemand.Cela a lieu au moment où des bribes d'informations commençaient à filtrer au sujet du kidnapping de James Foley. Les Etats-Unis ont fait état d'une tentative de libérer le journaliste en Syrie, et dont les ravisseurs auraient demandé une rançon de 100 millions d'euros pour sa libération, selon les déclarations jeudi de GlobalPost, l'un des employeurs du journaliste.A. R.NomAdresse email


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