Algérie - A la une


Les Verts
Une CAN et un premier rêve. Celui de s'asseoir sur le sommet de l'Afrique en Guinée Equatoriale. Après une Coupe du Monde grandement réussie, les Verts se sont présentés comme les grands favoris dans le groupe «B» malgré la présence du ténor malien. Une poule qu'ils ont dominée sans égal... ou presque. Seule la redoutable sélection du Mali est venue infliger la seule et unique défaite à la troupe à Christian Gourcuff, qui a remporté cinq de ses six rencontres qu'elle a disputées dans cette campagne harassante. En l'espace de deux mois, les Fennecs sont parvenus à donner plus de légitimité à leur statut de meilleure équipe africaine au classement Fifa. Malgré une défaite à Bamako en clôture deséliminatoires, l'avis des spécialistes reste unanime : «l'Algérie est la meilleure équipe d'Afrique du moment», et ce n'est pas le capitaine des Aigles du Mali, Seydou Keita, qui dira le contraire. Si le trône africain de 2015 est dans les têtes, l'Algérie du football se projette déjà vers l'édition d'après qu'elle pourrait abriter. Sa candidature pour accueillir la 31e édition (celle de 2017) a été retenue en compagnie des dossiers de l'Egypte, du Gabon et du Ghana. Chaque pays qui organise ce type de manifestation aimerait disposer d'une équipe performante pour le prestigieux rendez-vous, surtout que la manifestation se déroule sur ses terres. L'équipe nationale d'aujourd'hui estcertainement l'une de meilleure que l'histoire de la sélection ait connue. Le Mondial brésilien avait révélé au monde une équipe ayant les qualités requises pour annoncer un éventuel règne. En constante progression, les «Guerriers du Désert» devront confirmer tout le bien qu'on pense d'eux dès cet hiver. L'espace d'une compétition où ils seront certainement l'une des équipes à battre. La performance de Islam Slimani et consorts en Guinée Equatoriale pourrait être un facteur important dans le dossier qu'ont déposé les autorités algériennes pour accueillir la Coupe d'Afrique des Nations dans deux ans. Avec un parc de stades rajeuni (grâce à des enceintes qui vont sortir de terre et d'autres qui vont être rénovées) et une sélection en état de grâce, la candidature algérienne sera solide, ce qui devrait augmenter considérablement les chances d'obtenir l'organisation de l'épreuve rêvée.Le plus dur est de confirmerSur deux années, beaucoup de choses peuvent se passer. Les plus beauxrêves peuvent s'envoler, les meilleurs projets s'écrouler. Le sort qu'a subil'hégémonique équipe d'Egypte ou les Nigérians, champions d'Afrique sortants qui ne défendront pas leur acquis, le prouve. Actuellement, notre sélection est en position de force et abordera sûrement la prochaine échéance avec un costumede «grandissime favori». Seulement, le football nous a toujours appris que la réalité d'aujourd'hui n'est pas forcément celle de demain. Il faudra donc faire en sorte que les performances du «Club Algérie» s'inscrivent dans la continuité afin que l'intention de brandir le plus prisé des trophées continentaux à domicile soit légitime. Avant, il faudra marquer l'édition équato-guinéenne. Il ne faut pas oublier qu'en Afrique du Sud, les camarades de Sofiane Feghouli ont été éliminés précocement et sans gloire des le premier tour non sans laisser une bonne impression pour ce qui était du jeu proposé par la troupe à Vahid Halilhodzic à l'époque. Une expérience qui a enrichi l'équipe, en termes de gestion d'importantes dates et en expérience, et c'était visible au Brésil où nos Mondialistes ont mis à profit leur maturité. Une plus-value confirmée lors des qualifications pour la CAN-2015 avec ce parcours très prometteur et un ticket décroché au bout de 4 rounds seulement. Arrivé à la tête de la barre technique cet été, Christian Gourcuff n'a pas touché à l'effectif préférant garder l'ossature et la stabilité. Du moins attendre la fin de la campagne qualificative et l'éventuelle compétition africaine qui se profilait. Cependant, l'intention du technicien français reste de rajeunir son groupe pour former une équipe qui pourra concourir sur les 8 ou 10 années à venir avec comme objectif : arriver avec les jeunes à maturité et acquérir le maximum d'expérience avant la CAN-2017.Assurer la relève de Bougherra et LacenD'ici 2017, il y a aura des joueurs qui raccrocheront, certains qui auront dépassé la trentaine et d'autres qui ne garderont peut-être pas leur forme actuelle. Il y aura des arrivées, des départs comme ça se passe partout dans le monde.Ce qui est certain, c'est que la stabilité sera importante pour avoir une EN brillante. A ce jour, les noms susceptibles de renforcer les rangs emmenés par le Breton ne sont pas nombreux. Il faut dire que la moyenne d'âge de la sélection a déjà enregistré une nette baisse avec les arrivées de Ghoulam, Mandi, Brahimi et Zeffane récemment. Le nom du coéquipier de ce dernier à l'Olympique Lyon, Nabil Fekir, circule. Un milieu offensif prometteur qui semble tiraillé entre l'Algérie et l'équipe de France, quoique la dernière sortie de son père est venue donner une première réponse : son fils n'est pas intéressé par la CAN-2015 et ne désire pas (lire qu'il est définitivement pas intéressé par le maillot vert') la disputer. Mais ce n'est pas la relève à ce poste qui devrait préoccuper Gourcuff. C'est plus l'arrière-garde et l'entre-jeu qui vont enregistrer des départs de taille. Le « roc» de la défense, Madjid Bougherra, raccrochera après la messe continentale, tandis que le plus gros de la carrière internationale de l'expérimenté et précieux Medhi Lacen semble derrière lui comme il l'a souligné. Nabil Bentaleb est annoncé comme son digne héritier pour ce poste sensible de «box to box». Le hic, c'est que le joueur de Tottenham Hotspurs a vu son temps de jeu revu à la baisse chez le club londonien depuis de le départ de Tim Sherwood qui l'avait lancé dans le bain de la Barclays Premier League et l'arrivé de Mauricio Pocchetino. L'évolution de sa situation devient donc un souci. Par ailleurs, son compère Saphir Taïder ne se montre pas vraiment disposé à être un élément clé dans l'échiquier de Gourcuff avec des prestations en demi-teinte ces derniers temps. On compte sur le successeur de Vahid pour régler tout ce qui est en rapport avec l'aspect technique. Pour ce qui est de la gestion du calendrier, elle est du ressort du boss de Dely Brahim. Si jamais l'Algérie est désignée hôte de l'édition 2017, la sélection sera qualifiée d'office pour la phase finale. Une passe où le onze national ne disputera logiquement pas les éliminatoires. Les matchs officiels se résumeront à ceux des qualifications pour la Coupe du Monde 2018 en Russie. La FAF sera donc obligée d'?uvrer de sorte que Yacine Brahimi, qui sera certainement la pierre angulaire du grand projet, & Cie préservent leur compétitivité. La structure de Mohamed Raouraoua, en concertation avec le sélectionneur bien sûr, devra trouver des sparring-partners. La bonne information est que la côte actuelle de notre sélection fait que les sollicitations ne manquent pas. Il sera donc relativement facile de remplir les cases vides de ce que sera la préparation pour LE grand rendez-vous. Si, pour l'instant, on n'en est pas encore là (parce qu'il faudra attendre le choix définitif de la CAF qui sera fait en avril 2015, donc au début du 2e trimestre), la prochaine Coupe s'annonce d'ores et déjà cruciale. Elle révèlera surtout si «oui» ou «non» les Verts font partie définitivement des ténors (le scénario catastrophe de l'Afrique du Sud il y a deux ans est toujours dans les esprits) en plus de donner plus de relief aux prémices d'une notoriété à confirmer.M. T.




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