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Les urgences du CHU de Béjaïa dépassées



Les urgences du CHU de Béjaïa dépassées
Le service des urgences du CHU de Béjaïa subissent une forte pression durant le mois de Ramadhan. Depuis de début du mois sacré, l'afflux de diabétiques, d'hypertendus, d'embarras gastrique et des accidents de la route se fait omniprésent, notamment après le f'tour, avons-nous constaté sur place. Les trois médecins urgentistes et les infirmiers mobilisés sont à pied de guerre à peine l'heure de la rupture de jeûnes consommée.C'est alors le branle-bas de combat pour assurer une meilleure prise en charge des patients qui parvennent de partout présentant des problèmes sanitaires liés essentiellement à l'excès de nourriture, d'eau ou de boissons sucrées. La majorité des passages aux urgences concerne les diabétiques, les hypertendus et autres malades chroniques. «Toutes les personnes que nous recevons ne respectent pas les consignes de leurs médecins et s'obstinent à observer le jeûne et à décaler le moment de prise des médicaments», nous explique le surveillant général, M. Hafid Bouderham, lors de notre passage.«Depuis le début du mois sacré, nous recevons une moyenne de trois accidentés par 24 heures, en majorité des motocyclistes», précise-t-il Le service des urgences accueille également des victimes d'agressions à l'arme blanche lors de bagarres de rue. «Outre, les victimes des accidents de la circulation enregistrés juste avant et après la rupture du jeûne, l'on recense régulièrement des victimes d'agressions physiques qui se produisent, en général, deux heures avant le f'tour ou tard dans la soirée», a-t-il ajouté. Une moyenne de 300 cas est admise quotidiennement aux urgences du CHU depuis le début du Ramadhan. Un service qui manque cruellement de personnel.Trois médecins, un chirurgien de garde, un orthopédiste et un neurologue, qui n'est pas présent tout le mois, a-t-il encore indiqué. Durant cette même période, près de 2 500 malades se sont présentés aux urgences. Comparativement aux autres périodes, le service des urgences de l'hôpital de Béjaïa connaît une activité particulière pendant le mois de Ramadhan, d'où la nécessité de renforcer l'effectif en place. Même si le jeûne est déconseillé pour plus de 99% des diabétiques, ces derniers font fi des mises en garde de leur médecin. C'est pour cette raison que certains ont des malaises pour cause d'hypoglycémie ou d'hyperglycémie après la rupture du jeûne souligne ce médecin urgentiste qui a, par ailleurs, rappelé la nécessité de ne pas trop brusquer les habitudes alimentaires et de respecter les consignes du jeûne comme celle d'éviter de se jeter sur la nourriture.Le service des urgences bouillonne plus que d'habitude, avons-nous constaté. Pour ce mois sacré, les personnes touchées suite à des accidents de la route trônent sur la liste des admissions. Car, comme l'ont d'ailleurs indiqué les services de la Protection civile, les accidents de la route se multiplient en ce mois sacré.





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