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Les transporteurs montent au créneau




Les transporteurs montent au créneau
Ils sont plus de 400 professionnels à avoir décidé de geler leur activité dès le début du mois de janvierLes mesures charriées par le projet de loi de finances 2016 commencent déjà à impacter certains secteurs d'activité.Le projet de loi de finances PLF 2016, actuellement en examen à l'APN, propose d'ajuster le taux de la TVA pour passer de 7% à 17% sur la vente de gasoil. Cette disposition, bien qu'encore en débat, semble inquiéter les transporteurs privés de gasoil qui décident de monter au créneau. Ils sont plus de 400 professionnels qui ont pour métier de transporter le gaz à partir du port d'Annaba jusqu'aux confins du Sahara algérien, a avoir décidé de geler leur activité dès le début du mois de janvier prochain. Leur itinéraire habituel présente un parcours aller-retour de 3200 km. Il est donc patent que les mesures charriées par le projet de loi de finances 2016 commencent déjà à impacter certains secteurs d'activité. Voici donc les transporteurs privés qui se chargent de distribuer ce carburant aux entreprises de prospection et d'extraction du pétrole, les sociétés de production du gaz telles celles de Tinguentou-rine, lesquelles sont de grandes consommatrices de fuel, qui manifestent leur courroux. Ils entendent effectuer un débrayage en vue de faire entendre leur voix et ne plus desservir les sites sus-indiqués. Ces transporteurs jugent, croit-on savoir, que la hausse du prix du carburant ne sert pas leurs intérêts. Ils énumèrent un certain nombre de «problèmes» qui les accablent, notamment le coût du transport et la marge bénéficiaire qui demeure selon eux très dérisoire. «Celle-ci ne couvre même pas les frais d'entretien des citernes», déclarent-ils. Et d'ajouter que cette situation est aggravée par le jeu de spéculation auquel s'adonnent les agents transitaires et qui tend à réduire les prix du transport. D'où le fait que le tarif de transport ne correspond plus à la marge bénéficiaire qu'ils sont censés gagner. Ils suggèrent de traiter directement avec les entreprises consommatrices du produit qu'ils transportent, afin d'éviter l'écueil des transitaires et engranger ainsi une marge bénéficiaire correcte. Ils invitent par ailleurs à travailler dans un cadre plus transparent et réglementaire et à ne plus se confiner dans le cadre de «l'ordre de mission» pour le transport des matières sensibles, en l'occurrence le gasoil. Les transporteurs énumèrent également un nombre de sociétés étrangères qui transportent le mazout vers le sud du pays et qui s'adjugent des gains bien supérieurs à ceux des transporteurs algériens. Les transporteurs s'insurgent également contre la mesure qui leur enjoint de rouler à une vitesse de 70km/h pour acheminer leur cargaison du nord (Annaba) vers le sud. A ce rythme, ils se demandent combien de temps prendra une expédition vers le Sahara, surtout qu'ils évoquent une longue période d'attente au port d'Annaba. Les transporteurs privés qui véhiculent la plus grande quantité de fuel aux côtés des transporteurs publics, en appellent à l'intervention des autorités concernées, de même qu'ils invitent le gouvernement à réviser le prix du gasoil.



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